Wanted est fondamentalement un film de débile, avec une trame qui en plus de tenir sur un ticket de métro, se la joue ésotérique de comptoir. En effet, une métier à tisser (dont on ignore comment il fonctionne, car on s'en fout) crée un code qui, une fois traduit, donne le nom de personnes à assassiner pour un ordre d'assassins, prêts à remplir cette mission sacrée.
Nous suivons donc l'aventure classique d'un loser de première qui va, suspens, devenir un tueur à gage exceptionnel et même s'attirer, comme dernier trophée de son ascension, la sympathie d'Angelina Jolie, plante vénéneuse et tatouée.
Ce qui fait l'intérêt de Wanted, c'est que c'est construit sur du rien qu'il parvient à développer un film post-matrix avec pour principale idée que les tueurs ont pour don de voir tout se passer au ralenti dès qu'il se concentre (tirer deux balles pour couper les ailes d'une mouche, tout de même!) et aussi qu'il sont capable de donner à leur tirs des formes courbes, ce qui est pratique pour tuer quelqu'un planqué derrière un mur.
Le film enchaîne sans crainte de ridicule des scènes d'actions plus grandiloquentes les unes que les autres. Là où sur d'autres films nous aurions décroché devant tant d'effets too much, on reste scotché à celui-ci car ce sont ses effets spéciaux qui construisent sa matière première, comme un plaisir désintéressé.
La recherche de la beauté du geste, de l'image.