Ce n'est qu'après un second visionnage que j'ai pu élucider un mystère.
Pourquoi diable Angelina Jolie paraît-elle si sympathique dans ce film ?
La raison en est simple : 10 lignes de dialogue en tout et pour tout, et une scène qui nous fait profiter d'un sublime déhanché, côté face malheureusement.
En plus elle a un visage qui fait beaucoup moins pute à matelots qu'habituellement.
Là en revanche difficile de dire si c'est parce que la truelle de maquillage était moins chargée ou si c'est le double effet Kiss Cool induit par son mutisme prolongé.
Passé ce point crucial, inutile de s'attarder sur le casting, entre un Morgan Freeman qui a dû se tromper de porte en entrant dans le studio, et un James McAvoy dénué de charisme, bien loin du bon (sans être excellent) Pr Xavier qu'il incarnera dans quelques années.
Mais venons-en donc directement à l'essentiel :
tout comme Hyper Tension, je prête à Wanted des accents de second degré aussi inattendus que bienvenus.
D'un goût parfois discutable, les petits clins d'oeil, traits d'humour et autres phrases choc apportent un second souffle à un film très très (très) (très très) orienté action, qui aurait sinon perdu tout son intérêt après environ dix minutes.
Comment prendre au sérieux des gens qui vous expliquent sans sourciller qu'on peut incurver la trajectoire d'une balle ?
Ou qu'on peut faire bouffer de la nitro à des rats en la mélangeant à du beurre de cacahuètes ?
Ou qu'un expert-comptable a de l'amour-propre ?
Non vraiment, si il y a bien quelque chose que je concède à Wanted, c'est de ne pas se prendre trop au sérieux.
Ceci étant, "pas trop" ça reste encore beaucoup dans ce cas précis, et cette histoire d'assassins millénaires guidés par les fibres du tissu, ça m'a laissé un goût amer, un goût "Batman Begins" du plus mauvais effet avec ses ninjas séculaires.
C'est prévisible, caricatural, c'est un usage et l'abusage des effets spéciaux qui déforment l'image jusqu'à donner la nausée afin d'illustrer le concept de ces gens qui accélèrent leur rythme cardiaque pour dégommer les ailes des mouches.
Bref, c'est aussi tout ce qui caractérise un film d'action fort médiocre.
En mitigeant les deux facettes de ce film très schizophrène, on obtient un divertissement passable, aucunement intelligent, faut pas déconner, mais qui a le mérite de faire sourire.