« Wardi » est un témoignage de vie, celle d'une enfant exilée de la Palestine. Wardi, née dans un camp de réfugiés au Liban, apprend l’histoire de sa famille, et se confronte aux horreurs vécues par son peuple.
L’histoire est bouleversante, le récit poétique. Quelques séquences extrêmement violentes témoignent d'une vérité très dérangeante, celle par exemple des enfants morts de la Palestine. Le choix des techniques d’animation, en revanche, ne m’a pas du tout convaincu. L’animation en volume n’est pas jolie, et le rendu est affreux. L’animation d’aspect plus traditionnelle, lors des flash-back, est aussi pauvre que le reste. D’une certaine manière, je dirais que la direction artistique n’est pas à la hauteur. Les personnages sont inexpressifs à cause de l’usage peu maitrisé de cette technique, alors même que l’émotion semble être le maitre mot de la production, dommage… La musique est intéressante, mais ne brille pas. Les décors sont réussis, le camp des réfugiés est incroyable.
L’intérêt du film réside dans son témoignage, les véritables photographies nous rappellent qu’il ne s’agit pas d’une fiction, et apporte une gravité en contraste avec l’identité visuelle de l’œuvre. Le récit est poignant, cette lutte de l’espoir au milieu des personnages qui ne tentent même plus de s’extraire des limbes de la désolation est une intention bien pensée. Toutefois, les aspects en demi-teinte de ce film gâchent son résultat, et si le discours mérite d’être entendu je ne pense pas que la forme choisie soit la plus pertinente.
Le film aura au moins l'avantage de nous apporter quelques éclaircissements sur la situation entre l'Israël et la Palestine, et en ce qui me concerne j'ai beaucoup appris.
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