Wardi est une palestinienne de 11 ans qui vit dans le camp de réfugiés Bourj el-Brajné (près de l’aéroport international de Beyrouth au Liban) avec toute sa famille, installée depuis la création de l’état d’Israël le 15 mai 1948 (Nakba en arabe, qui signifie la catastrophe car les deux-tiers des Palestiniens ont été alors chassés de leur pays). Son arrière-grand-père Sidi, malade, évoque (sous forme de flash-back en 2 D) son passé : cette funeste date où il a dû quitter sa maison de Galilée et dont il donne la clé à Wardi (ayant perdu l’espoir d’y retourner), son séjour en Palestine en 1969 où il est arrêté après avoir vu sa maison occupée par des Israéliens, les massacres dans les camps de Sabra et Chatila en 1982 par les milices phalangistes et les exactions perpétrées par les milices libanaises en 1986. Malgré quelques temps morts, le film, qui rappelle « Valse avec Bachir » (2008) de l’Israélien Ari Folman, évoque de façon touchante le sort des Palestiniens, sans tomber dans le pathos, en y introduisant des éléments poétiques.