Dans ce film, Nick Nolte dit non à l'alcool et opte plutôt pour une grande tasse de café. Le café de couleur noire...le vrai, le bon, celui qui fait gloup gloup en coulant de la cafetière.
Message répété plusieurs fois, il y a là la volonté profonde de l'acteur au travers de son personnage d'affirmer son combat contre le démon, dernière étape introspective menant à la rédemption.
Presque une confession pour lui, qui est aussi malheureusement connu pour ses quelques déboires de pilier de bar.
http://femme.planet.fr/la-vie-des-stars-elles-ont-problemes-avec-l-alcool.54516.1183.html?page=0,10
Et si - Warrior - nous parle de mecs qui se fracassent dans la cage, le titre fait également écho à cet acteur extraordinaire habité cette fois d'un rôle sincère et émouvant, rejetté puis malmené par les siens.
La castagne est dans ce film le derrnier recours pour s'extirper de la panade, une sorte de quête qui permettra à ces deux frères que tout oppose d'en apprendre davantage sur eux-mêmes.
Le premier, juvénile et impulsif, traine sans but précis et saute sur l'occasion d'un tournoi en espérant se remplir les poches.
Le second, un prof de physique acculé par les dettes n'a pas d'autres choix que d'enfiler les gants pour sauver sa maison.
Au milieu leur père, vétéran de la guerre et ancien alcoolique, véritable lanterne éclairant le chemin de la droiture dans un drame familial prenant, ponctué de séquences déstabilisantes, entre l'ingratitude et le regard accusateur de l'enfant qui grandit.
Si le fond du film est touchant, la forme a cependant du mal à suivre.
L'originalité est assurée avec notamment des décors sombres et humides, une image en triptique qui donne du punch au récit, mais les combats manquent d'application dans la mise en scène.
La caméra bouge sans cesse et tremble comme si le cadreur était bousculé parmis le public, enchainant les plans sans jamais se stabiliser, et oubliant les surplombs propres à l'UFC, si souvent cité dans les dialogues (entre autres).
(Il y a l'affiche de ce fight dans le bureau de la salle d'entraînement : Frank Shamrock vs Cesar Gracie - http://www.youtube.com/watch?v=AljXZHxts9s).
Et si le style de combat des deux frangins marque leur personnalité respective, le goût acre de la répétitivité est relativement désagréable à la longue.
En définitive - Warrior - plaît dans l'ensemble, avec paradoxalement à son titre une dimension émotionnelle plus réussie que l'action qu'il raconte.
Merci Nick, sans toi ce film serait passé à la téloche un mercredi soir sans laisser la moindre trace.