Ce matin, chien crevé sur mon écran.
Au moment où les geeks du monde entier étaient encore nombreux à avoir des ampoules aux mains après s'être astiqué la nouille devant le Batman über troublé...
le 21 oct. 2010
102 j'aime
43
3h35.
Un avis assassin de ma moitié.
Mes expériences passées avec Zack.
Une BD que j'ai apprécié, sans l'aduler.
On le sent que c'était pas gagné d'avance ou bien ?
Pourtant, quel pied.
Mes attentes principales avant d'entamer Watchmen, c'était qu'il me redonne envie de lire la BD en me dégoûtant suffisamment de l'adaptation.
Il m'a redonné envie de lire la BD, pour retrouver toute la richesse et l'originalité de cet univers mais aussi, je l'avoue, pour comparer les petits détails ayant changé, ainsi que les gros détails (j'avoue ne plus très bien me souvenir de la fin).
Le premier contact avec Watchmen, si on procède chronologiquement, c'est sa BO stratosphérique.
Putain cette scène d'intro sur Unforgettable...
Pourtant c'est un ralenti qui dure des plombes, mais ça passe impeccablement, tout comme ceux intégrés à ce magnifique générique de début.
Bob Dylan, Jimi Hendrix, Simon & Garfunkel, Leonard Cohen, il a tout compris le mec. Jusqu'à ce débarquement impromptu de 99 Luftballons, totalement génial et bien trop bref.
Et l'hommage à Apocalypse Now sur fond de marche des walkyries avec Manhattan, putain...
C'est donc ainsi que j'ai compris.
Sucker Punch n'avait rien d'un hasard.
La BO probablement la plus moisie de l'histoire du cinéma, le film itou.
Oui mais...
Ça parle de lobotomie. La seule explication que je voie est une dimension autobiographique. Zack nous relate son expérience médicale, et invite le spectateur à constater par lui-même les dégâts que cela a engendré.
J'avoue que c'est concluant : seule une lobotomie peut expliquer le fossé entre Watchmen et Sucker Punch.
Bref j'ai accroché, sérieusement accroché.
Y'a la même masse de ralentis qu'habituellement mais bien utilisés.
Y'a une réelle patte graphique, respectant d'une part énormément le travail d'Alan Moore, et rendant superbement à l'écran.
Y'a ces musiques jouissives du début à la fin.
Les scènes d'actions sont parfaitement dosées.
Pas trop nombreuses, elles émaillent un film par ailleurs assez verbeux (en accord total avec le matériau originel), et sont visuellement très agréables.
J'ajoute que pour moi le film est drôlement ambitieux.
Sans aller jusqu'à comparer avec Le seigneur des anneaux, Snyder a ici clairement privilégié la fidélité au comic à l'accroche grand public.
Non, selon moi, ce n'est pas un film accessible.
Il est long déjà, même dans sa version cinéma, et encore bien davantage en version Director's Cut (je ne peux pas dire si cette dernière est mieux ou moins bien, mais en tout cas je ne me suis ennuyé à aucun moment).
L'histoire est subtile, profonde, suppose une connaissance minimale de l'histoire des États-Unis et offre une critique tout à fait remarquable de notre société dans tous ses travers.
Les personnages, même si pour le coup c'est davantage à Moore qu'il faut rendre hommage qu'à Snyder, sont fouillés et charismatiques dans la très grande majorité.
Large plébiscite pour Rorschach en ce qui me concerne évidemment, suivi de près par Manhattan.
Contrairement à ma crainte du début en voyant le slip de Manhattan justement, le film ne nous épargne ni sexe ni violence, laissant à mon avis derrière lui le sacro-saint PG-13, nouvelle preuve que l'intégrité a primé sur la stratégie et, en tout cas à titre personnel, c'est payant.
Peu de concessions donc, peu de défauts sinon ceux qu'il partage avec l'œuvre dont il est tiré, ce Watchmen fut une surprise à la fois gigantesque tant le gars Snyder traînait un paquet de casseroles, et excellente tant le film est intrinsèquement bon (pas seulement comparativement à la qualité du reste de sa filmo).
Comme quoi des fois il faut persévérer.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les films auxquels on ne croyait pas, Psychotages sur les nains, Top 'Les 15 premières minutes', Tu veux mon doigt ? et Films/héros avec des cojones format pastèques
Créée
le 19 mai 2012
Critique lue 863 fois
19 j'aime
24 commentaires
D'autres avis sur Watchmen - Les Gardiens
Au moment où les geeks du monde entier étaient encore nombreux à avoir des ampoules aux mains après s'être astiqué la nouille devant le Batman über troublé...
le 21 oct. 2010
102 j'aime
43
[Version vue : Ultimate Cut] Toi qui des héros le vibrant panache escompte En entrant ici-bas tout espoir abandonne Car de la grande Histoire, on a changé la donne Ce soir « It’s murder time » et on...
le 8 nov. 2014
80 j'aime
5
Le genre d'ambiance à la Nolan où on préfère montrer des mecs qui souffrent intérieurement et qui se lamentent pendant la moitié du film... Ce genre d'ambiance fait beaucoup de mal sur la perception...
Par
le 22 août 2014
78 j'aime
15
Du même critique
Il est des séances qui tombent à pic. Voici quelques jours, je devais expliquer en long, en large et en travers pourquoi, non, je n'avais pas aimé le merveilleux Arrival du non moins fantastique...
Par
le 19 déc. 2016
197 j'aime
50
Luc Besson de nos jours, c'est quasi-exclusivement Europa Corp, société quasi-caritative qui donne de l'argent pour que des films de daube puissent finir la lobotomie entamée par TF1 sur nos chères...
Par
le 26 oct. 2010
174 j'aime
14
Vous pouvez vous épargner Mr Robot. Et aussi cette critique si vous souhaitez persister, car elle est plombée de spoils. Regardez Fight Club (évidemment, tout le monde l'a déjà dit), Dexter,...
Par
le 24 sept. 2015
133 j'aime
80