Un MacBook Pro + un peu de talent + 1 morceau qui fait le buzz, c’est la recette du succès selon Cole, un mec plutôt effacé, aspirant à faire de l’EDM pour pécho des meufs, se faire de la maille et se poser en maître des dance-floors.
Film plutôt classique dans son déroulement et cliché dans sa narration: les galériens qui taffent tous les jeudis soir sans être payés, le mec qui pèse dans le milieu qui prend sous son aile un jeune paumé, galérer en temps de crise avec des banques méchantes, etc. Il n'en reste pas moins que c’est un bon film.
La photographie est sympa et colorée – mention spéciale aux scènes psychédéliques – ce qui fait peut être passer le film pour un long vidéoclip de 1h30, mais de là à le comparer à SpringBreakers, faut pas déconner. Là où Korine fait un exercice de style, on se retrouve ici un film classique sur l’aspiration à l’ascension sociale qui se déroule tranquillement.
La production aseptisé des DJ est aussi évoqué. Lorsque Sophie dit, « Il était bon avant, maintenant il donne juste aux gens ce qu’ils veulent », elle montre que, pour son mec, l’envie de se faire un max de thunes passe avant la bonne musique. En même temps, les propos du film concernent 10 fois plus la recherche de pouvoir et de fric que la recherche d’une bonne musique. À un moment, James parle du talent, du fait qu’il faut imiter personne, qu’il faut utiliser de vrais instruments et tout mais le mec se respecte même pas.
Zac Efron pourrait laisser espérer aux jeunes collégiennes un film pour ado, avec l’esprit YOLO du film, mais le contenu n’est pas gamin pour autant. On retrouve la dure confrontation entre les rêves de jeune et la réalité à l’âge adulte où, allongé dans son plumard, on se demande quoi faire de sa vie.
Ah oui, et Emily Ratajkowski, c'est quand tu veux.