L’intrigue est plutôt bien résumée par le titre américain. C’est une partie de cache-cache surprise et imposée (Ready or not) par de riches psychopathes. Rien de bien original pour une série B qui s’assume en tant que tel. Par ailleurs, on est pas dans Parasite : l’argument de la lutte des classes n’est qu’un prétexte pour motiver le scénario. Ce dernier commet même l’exploit de s’enliser dès les premières minutes. Bref, la cohérence générale est vite jetée par la fenêtre, et c’est pas plus mal, vu la caractérisation des personnages. On passe donc sur l’impunité de la famille meurtrière, la naïveté du personnage principal où encore sa backstory expédiée en 2 répliques. Notez que je ne me donne même plus la peine de relever la stupidité du titre français. A quoi bon ?
Le reste suit, sans grande surprise. Wedding Nightmare cumule les petites scories inhérentes à ce genre de projets : le huis clos est très mal exploité (on ne sait jamais jamais quand on est dans la grande pièce, seule reconnaissable du manoir) et pas aidé par une photo très peu crédible. Les acteurs sont en roue libre, en est témoin le dernier cri de l’héroïne, complètement surréaliste. Mais ces petits défauts ne font qu’attester la sincérité d’un film qui a le courage de ne jamais prendre son spectateur pour un crétin et de ne pas trop s’éloigner de sa proposition initiale, c'est à dire un « hide and seek » bien corsé. On échappe à l’overdose de jump scares et de CGI. L’heure et demi de métrage n’est constituée que d’une chasse à l’homme parsemée de quelques bons effets spéciaux et d’une sous-couche d’intrigue fantastique qui s’immisce de façon assez drôle. De fait, l’humour noir fonctionne au moins une fois sur deux, un bon score pour être honnête.
La dernière séquence achève d’élever le film légèrement au dessus de la moyenne des prod Wan.
L’élément fantastique, jusqu’ici un simple ressort comique, explose (c’est le cas de le dire) dans une scène certes déjà vue mais quand même assez jouissive.
Loin d’un You’re Next qui teintait d’une ironie piquante l’inversion des rapports entre bourreau et victime, Wedding Nightmare reste très sage mais droit dans ses bottes. Il parvient à donner le change à son horrible premier acte et à divertir malgré tout. Parfait pour un dimanche aprèm'.