Vous pouvez me dire, si vous le voulez, que ce film dénonce la société de consommation, le rôle dictatorial de l'automobile dans le quotidien, l'oppression bourgeoise, que ça annonce Mai 68, tout ça, tout ça, tout ça, tout ça... C'est certainement vrai. Je ne conteste pas cela. Je n'ai nullement la prétention d’affirmer avoir plus de deux pauvres neurones dans ma pauvre cervelle et que, donc, je n'ai pas eu assez d'intelligence pour apprécier les qualités grandioses d'un chef-d'œuvre révolutionnaire.
Mais pour moi, c'est surtout Godard qui avait piqué un gros caca nerveux, qui avait décidé à base de plans-séquences bien ultra-répétitifs de la mort qui tue, de dialogues quasi inaudibles avec une bande-son ultra-hystérique de bien faire chier profond le spectateur, de lui foutre un mal de crâne terrible, tout en ricanant sous cape que des sociétés de production aient accepté de foutre de l'argent dans cela. Bref, à partir d'un caca nerveux, il a fait de la merde (ouais, ma métaphore filée est trop géniale, on est d’accord !). Mon interprétation est peut-être toute pourrie, mais connaissant le Jean-Luc, vous n'allez tout de même pas me dire qu'elle n'est pas crédible, franchement ?
Si certains y ont trouvé leur compte, tant mieux pour eux, après tout, tout n'est qu'une question de subjectivité. Ils ont certainement compris des choses que je n'ai nullement envie d'essayer de comprendre. Mais moi, je me suis profondément fait chier devant ce film, à un point que je n'ai même pas envie de faire l'effort d'y trouver un ou deux trucs bons. Cela ne m'était jamais arrivé, même avec Godard, cette absence de volonté de m'évertuer à chercher une petite fleur de positif dans un immense tas de fumier de négatif. Oui, cette métaphore est naze, mais Jean-Luc n'avait pas qu'à commencer. Bon, ce n’est pas tout ça, je vais aller prendre du paracétamol.