Attention, pour apprécier un minimum « Weird : the Al Yankovic Story », il est nécessaire de connaître un peu le travail de Weird Al Yankovic. Peu connu en France, ce musicien est célèbre aux USA pour ses chansons et clips parodiques (Eat it, Like a Surgeon, Fat, Amish Paradise…), et ses diverses apparitions dans des comédies.
Outre un petit rôle, l’artiste a co-écrit et co-produit ce film, qui n’est rien d’autre qu’une moquerie loufoque contre les biopics musicaux à succès. Le scénario en détourne les clichés les plus éculés, tels que le conflit parental, les rêves inatteignables, la montée en succès, la déchéance, l’addiction, etc.
Et il se paye royalement la tronche des biopics qui simplifient, dramatisent, voire font du révisionnisme sur leur sujet. Car « Weird : the Al Yankovic Story » n’utilisent que quelques vrais éléments de la vie de son modèle, pour régulièrement partir en sucette !
Il faut bien avouer que les moyens relativement modestes sont visibles (budget de 8 millions, tournage en moins de 3 semaines). A travers notamment une mise en scène assez simple. Et un scénario qui ne fait pas toujours dans la finesse, insistant plusieurs fois sur la même blague.
Mais l’humour absurde façon Yankovic, proche de celui des ZAZ, fonctionne bien. Surtout sur les idées qu’on attend le moins. Et l’ensemble est porté par des comédiens qui ont eu l’air de beaucoup d’amuser sur le tournage, Daniel Radcliffe en tête (ce dernier étant doublé par Al Yankovic en personne pour les chansons). Les références aux personnalités de l’époque, et surtout aux clips de Yankovic, sont souvent amusantes… et c’est là qu’il est préférable de connaître un peu le bonhomme, sous peine de passer à côté d’une partie du film.