Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Le Mal rôde vraiment partout, même au fin fond de la campagne argentine. Mais les moyens de le combattre varient d'un continent ou d'un pays à l'autre. Le grand plaisir de ce film, c'est la sensation de ne pas trop savoir où on nous emmène. On ressent en plus un dépaysement, un exotisme autour d'un sujet qu'on commence à connaître (la possession diabolique).

Il est d'abord indispensable de voir le film en version originale, surtout si on ne connaît pas la langue comme moi. On apprend de nouveaux mots pour désigner les personnes infestées par le Mal : les "pourris". On comprend vite pourquoi on les qualifie de ce joli terme. On apprend qu'il existe des "nettoyeurs" (mot adapté) pour se débarrasser des "pourris". On apprend de nouvelles règles pour échapper à la "contamination" (pas d'arme à feu, pas de lampes électriques...). Cet exotisme a un charme fou quand on a vu plein de films sur le sujet.

Le spectateur est embarqué dans la fuite éperdue de deux hommes qui ont maladroitement déclenché une "épidémie" de Mal dans la campagne où ils vivaient tranquillement. Les deux hommes, qui ignorent tout du combat contre le Mal, vont accumuler les maladresses et communiquer une sensation de panique et d'inconnu qui va rendre ce film passionnant et imprévisible. On ressent de l'empathie et on a, comme eux, très peur de ce qui les guette à chaque instant. Les contaminations démoniaques s'enchaînent à un rythme infernal, touchant aussi bien les humains que les animaux, les adultes que les enfants.

L'horreur est basée sur quelques maquillages formidables (le "pourri"). Mais elle tire avant tout son efficacité de l'utilisation simple et intelligente des enfants et des animaux. Vous n'oublierez pas les scènes de

la petite fille qui danse en riant après la mort de sa mère, du garçon autiste qui se met à parler comme vous et moi après avoir geint pendant la moitié du film, et surtout celles de la chèvre qui vient appuyer volontairement sa tête contre le canon du fusil de Ruiz et du chien qui bondit sur la petite fille et la secoue comme une poupée de chiffon...

La fin dans l'école traîne un peu en longueur et le personnage principal est vraiment très TRÈS maladroit, mais ça ne m'a pas gâché mon plaisir. Et j'ai beaucoup aimé la toute dernière scène, extraordinaire de pessimisme et d'horreur viscérale, qui conclut l'histoire en "beauté".

Bonne B.O., formidablement grinçante et angoissante par moments.


Mairrresse
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes La crème de l'horreur et de la terreur et Folk horror

Créée

le 22 sept. 2024

Critique lue 6 fois

1 j'aime

Maîrrresse

Écrit par

Critique lue 6 fois

1

D'autres avis sur When Evil Lurks

When Evil Lurks
mymp
4

When horror sucks

Sensation hype au festival du film fantastique de Gérardmer de cette année, où il a même remporté deux prix (du public et de la critique), When evil lurks vient pourtant illustrer un bien triste...

Par

le 29 mai 2024

14 j'aime

When Evil Lurks
RedArrow
8

Le Mal propage le mal

Après avoir entendu des coups près de leurs terres durant la nuit, deux frères partent enquêter sur les lieux au petit matin. Là-bas, ils découvrent un corps extrêmement mutilé et un mystérieux...

le 31 déc. 2023

14 j'aime

6

When Evil Lurks
Jb_tolsa
8

Le pouvoir de la chanson de Michel Sardou

Critique humoristique :C'est Pedro. Pedro est argentin. Depuis le sacre de son pays à la coupe du monde au Qatar, le monde a sombré dans le chaos à cause des dieux de la France et de l'écologie qui...

le 28 mai 2024

5 j'aime

3

Du même critique

Torso
Mairrresse
7

Martino aime regarder les filles

On se regarde beaucoup dans ce film, beaucoup plus qu'on ne se tue. Dans les regards masculins, on lit le désir, la concupiscence, voire la folie. La pression sur les filles est lourde et permanente...

le 14 juil. 2024

3 j'aime

Terreur
Mairrresse
2

Steak avarié

Il m'a fallu plus d'une heure et un plan sur un steak pourrissant pour me rendre soudain compte que j'avais déjà vu ce film il y a quelques années. C'est dire comme cette chose m'a marquée... Le film...

le 17 oct. 2024

2 j'aime

Homicide
Mairrresse
7

Psycho-déviant

Difficile de parler du charme de cette délicieuse variation Psycho(tique) sans spoiler puisqu'il repose en grande partie sur un twist final d'anthologie à vous filer la chair de poule. En dehors du...

le 17 oct. 2024

2 j'aime