When the Light Breaks m’a fortement fait penser à un film japonais de l’an passé, La Mélancolie (Hotsureru) de Takuya Katō, avec cette même histoire de deuil vue du point de vue de l’amante, et non de la légitime (l’épouse dans La Mélancolie, la copine affichée dans When the Light Breaks). Au jeu des différences, on peut noter les îles (on passe du Japon à l’Islande), les milieux sociaux et les âges (on passe d’actifs adultes à des étudiants) et à l’unité de temps (Ljósbrot se déroule sur une seule journée, quand Hotsureru s’étale dans le temps). Au jeu des ressemblances, en plus de l’histoire, il y a la même résolution du conflit par la rencontre des deux femmes. J’ai aussi pensé au Japon (avec Haruki Murakami et son Underground) car la cause de la mort du garçon est un drame national et souterrain (même si ce n’est pas un attentat).

When the Light Breaks est un film qui parvient à bien occuper l’unité de temps (entre deux couchers de soleil) en montrant plusieurs étapes du deuil, et en montrant la métamorphose des anciens amants en survivants. Les acteurs sont à leur place, jouant leurs rôles de jeunes ou d’étudiants en art, avec une attention aux détails, de la brosse à dents aux chaussures.

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