Je sors à peine de la séance et ce sera donc ma première critique à chaud sur ce site. Pourtant je sais pertinemment que je ne modifierais ni ma note ni ma critique !
Ce film est juste magistral et mérite d'entrer au panthéon du cinéma tant le pitch est simple et basique, et tant Damien Chazelle arrive à en faire un chef d’œuvre du jazz, de la photo, de la réalisation bref du 7ème art.
On m'avait prévenu, que c'était à la fois une claque artistique mais aussi physique. On m'avait dit que j'aurais mal dans la nuque, aux muscles mais n'ayant jamais ressenti ça auparavant je n'y croyait que peu. Or c'est EXACTEMENT ce qui s'est produit.
Tout d'abord c'est l'aspect musical qui prime, avec des enchaînements de très grande qualité à la fois pour la batterie qui est quand même la base du film, mais aussi sur les répétitions et les concerts du Studio Band qui produisent un jazz de haut niveau. Et puis la simple évocation de la cymbale lancée sur Charlie Parker vaut son pesant de cacahuètes (ou de pop-corn c'est vous qui voyez).
Pour c'est le duo final entre ce professeur tyrannique (J.K. Simmons qui n'est est plus à son coup d'essai dans ce domaine, voir Oz) et cet élève brillantissime (Miles Teller admirable), soumis aussi bien que résistant et ambitieux qui constitue le paroxysme, violent doublé de somptueux, cinématographiquement parlant. Chaque coup de baguette m'enfonçait littéralement dans mon fauteuil rouge et je me suis surpris plus d'une fois à retenir ma respiration. Une multitude de détails envahissent le champ de vision, la sueur perle sur l'acteur puis du sang et enfin de la passion dans une déferlante de rythmes endiablés !
En bref, ce film ne représente pas un, mais plusieurs centaines de coups de fouets et mérite mille fois son visionnage.