"Charlie Parker est devenu Bird, parce que John lui a lancé une cymbale à la tête"

Avec cette phrase, le personnage de J. K. Simmons est lancé. Il annonce la couleur et le reste du film : un duel sanglant entre Miles Teller et Simmons.

Whiplash nous présente les deux extrêmes, Neyman et son envie brûlante de devenir un des meilleurs batteurs et le "prof" Fletcher, prêt à tout pour avoir un de ses élèves se transformer du jour au lendemain en nouveau Bird, génie du jazz quitte à le décapiter à coup de lancer de cymbale. Mais personne ne s'attend à un film pareil. Quand on parle de détermination, on parle Whiplash. Neyman sue, saigne et délire pour arriver à ses fins, l'excellent Damien Chazelle n'hésite pas à rendre le personnage encore plus réaliste et déterminé. Gros plan, rythme, travelling, l'acteur joue lui-même, etc...

Neyman n'hésitera pas à frôler la mort pour arriver à ses fins. Quant à Fletcher, il n'hésitera pas non plus à aller jusqu'à se ridiculiser lui-même pour détruire la carrière d'un de ses élèves qui l'a contrarié ou s'est opposé à lui.

Le film est finalement un long duel, parsemé de différentes batailles, avec deux personnages atypiques. Whiplash ne parle pas vraiment de jazz, non. Ou plutôt, vu de l'extérieur oui, mais en y regardant de plus près, Whiplash est plutôt une ode à la détermination, au courage, au crédo de ne pas lâcher prise, à la morale digne d'un shônen de ne jamais abandonner et de toujours continuer pour arriver à ses fins.
Mais le film pose aussi des questions intéressantes, où est la limite entre le dépassement de soi-même et le harcèlement morale, doit-on pousser à bout quelqu'un pour le voir se dépasser ?

Mais, la grande force du film, c'est principalement les 2 acteurs, J. K. Simmons et Teller qui éclipsent sans problèmes les autres acteurs en interprétant deux rôles à la perfection. L'un sans limite, qui ira jusqu'au bout et l'autre, le grand Fletcher, qui rappelle sans aucun doute, à tout le monde le sergent Hartman de Full Metal Jacket et son débit d'insultes par secondes hallucinant. sûr de lui, arrogant, horrible, démoniaque, cruel et cynique. Tout ce qui a fait de Schillinger un grand personnage dans Oz se retrouve ici avec Fletcher, c'est un Schillinger 2.0

C'est un coup de fouet, comme le titre, il frappe fort, violemment, et à la fin, on est sur le cul, comme si on avait été tapé par le fouet, nous-même, spectateur. Il nous transporte dans ce monde terrible, la loi du plus fort fait rage. Musique ? Non, c'est la guerre.

Le film est grandiose et maitrisé, et les acteurs mais aussi les musiques et la réalisation y sont pour beaucoup. Whiplash n'a beau ne pas être un film sur le jazz, les nombreuses scènes musicales du film sont belles, rythmée, parfois dur et parfois incroyable, sans parler de cette scène finale qui nous tient en haleine pendant une bonne quinzaine de minutes sans savoir où on va aller et si un des deux acteurs va lâcher prise ou non, une chose est sur, on retient littéralement son souffle pendant les 20 dernières minutes face à autant de génie dans la réalisation et dans le jeu d'acteurs : tout est rythmée, les retournements de situation s'enchainent, la musique est magnifique, les plans s'accélèrent au tempo de la musique, la sueur s'accumule et la détermination des deux personnages avec.

N'oublions surtout pas toutes ses répliques qui deviendront sans doute de culte du personnage mythique de Fletcher qui va marquer une génération... "Oh my god... Are you one of those single-tear people ?"
Dunfiato
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le 14 janv. 2015

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Dunfiato

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