La première chose qui m'a étonné en sortant pour la deuxième fois du cinéma après avoir vu Whiplash, c'est le nombre de fois que j'ai rigolé pendant le film. Je veux dire, il est quand même sensé être sérieux, un peu dramatique, poignant. C'est un duel, un combat acharné entre deux hommes. Les critiques que j'avais lues avant d'y aller m'avaient fait penser que ça serait une expérience presque douloureuse.
[Petite parenthèse : je dois ma découverte de Whiplash à Sens Critique. La semaine pendant laquelle j'ai décidé de le voir, j'ai ouvert SC, et dans mon cinéma Whiplash était le seul film dont la moyenne dépassait 8/10. Le scénario ne m'emballait pas énormément, mais cette note élevée a attisé ma curiosité. Alors juste un mot : merci. Merci Sens Critique de m'avoir permis de ne pas passer à côté d'un des meilleurs films qu'il m'ait été donné l'occasion de voir jusqu'à maintenant <3]
Et bien non. On rigole beaucoup. On se poile même. Évidemment ce n'est pas le but premier du film, je ne pense pas que les scènes aient été pensées pour faire rire. Le "comique" vient dans la plupart du temps de Simmons lorsqu'il s'emporte contre ses musiciens, quand il balance ses insultes et ses images plus fleuries les unes que les autres. Le fait est qu'on se marre franchement à plusieurs moments du film. Mention spéciale à la scène pendant laquelle il ordonne au Big Band Studio de se manier le cul, "sinon je jure que j'arrêterais d'être aussi poli !" C'est une drôle d'expérience que de se délecter du malheur des autres - on se sent un peu moins coupable quand c'est tout un amphi qui rigole -, mais voilà : on ne parle pas assez du potentiel humoristique de Whiplash.
En dehors d'un excellent jeu d'acteur, d'une BO qui vous reste dans la tête, d'un final à couper le souffle et d'une envie de refaire du jazz que d'autres sauront encenser bien mieux que moi, Whiplash c'est aussi des moments de franche poilade.
Ah oui au fait : regardez-le absolument en VO !