Durant la Seconde Guerre Mondiale, une petite ville au nord de l'Ecosse vit éloignée de tout, n'a quasiment aucun loisir à disposition, ni dancing, ni cinéma, mais a une seule distraction à proposer ; boire du whisky. C'est un peu l'eau du coin, et le jour où la denrée commence à manquer, les habitants sont comme désespérés. Jusqu'à ce qu'ils apprennent que non loin de là, un bateau est échoué avec à son bord 50 000 caisses du précieux breuvage.
Whisky à gogo est le premier film réalisé par Alexander Mackendrick, et fait notable pour l'époque, il est réellement tourné dans les lieux de l'action avec des habitants du cru, ce que fait que les accents font croire qu'il n'y a que des Sean Connery qui jouent ! C'est aussi un éloge de l'hédonisme à travers cette ville, nommée Todday, où le whisky sert pour tout, y compris à oublier ce qui se passe en Europe, tandis qu'on picole. Et il suffit que la boisson manque pour se rendre compte des réalités.
Cela en fait une charmante comédie, avec des comédiens aux tronches pas possibles, mais qui pourrait ressembler à un court-métrage étiré en longueur tant le film nous parle de cette ville, et de l'intrigue qui au fond n'avance guère, car à un moment, les Anglais vont se mêler à ce qui pourrait être de la contrebande.
Officiellement, le film est davantage un banc d'essai pour Mackendrick, qui n'en aura tourné qu'une douzaine durant sa carrière, mais il signera peu de temps après le formidable Ladykillers puis plus tard Le grand chantage. Il faut bien un début à tout...