Ce dernier long-métrage en date de Gregg Araki, sorti en 2014, n'est franchement pas trop mal ! Le film est adapté du roman "Un oiseau blanc dans le blizzard" de Laura Kasischke mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrais pas le comparer au film. C'est en tout cas ici l'histoire d'une adolescente qui se pose des questions sur la soudaine disparition de sa mère. Un tel synopsis aujourd'hui est assez lambda, de nombreux films se sont déjà penché sur ce genre de thriller, on pourrait alors croire qu'il n'arriverait pas à nous surprendre. Mais c'est sans compter sur le talent du réalisateur et surtout de son imaginaire qui ne cesse de surprendre. Effectivement, si dans le fond, le scénario est relativement basique, c'est surtout dans sa forme qu'il est original et qu'il se démarque. C'est un avis très subjectif mais je trouve que Araki arrive à sublimer la moindre petite chose à priori ordinaire pour en faire quelque chose d'extraordinaire. Sans être excellent pour autant, le film arrive bien à nous surprendre, surtout dans son twist qui à la fois attendu et surprenant, c'est assez surprenant dit comme ça mais, encore une fois, Araki arrive à surprendre son spectateur, à le prendre de court. Malgré les nombreux sujets traités et divers genres cinématographiques, nous avons dans la filmographie du réalisateur toujours plus ou moins les mêmes bases, à savoir les personnages homosexuels et les délires (soit liés à la drogue ou tout simplement à la folie du contexte ou des personnages). Si ces deux éléments sont ici moins marqués, nous les retrouvons quand même mais pour autant, le réalisateur arrive toujours à faire quelque chose de neuf avec des éléments récurrents, ce qui est une très bonne chose. Même si nous avons quelques passages à vide, on ne s'ennuie pas, surtout que le film ne dure qu'à peine une heure et demie. On reconnait également bien sa patte dans son style de mise en scène, notamment avec les couleurs, toujours très flashy et significatives, dans les scènes oniriques et dans la manière de représenter les corps. Du côté des acteurs, nous avons principalement Shailene Woodley, Eva Green, Shiloh Fernandez et Christopher Meloni qui jouent très bien. Si "White Bird" n'est pas le meilleur film de Gregg Araki, il n'en reste pas moins captivant.