Bof bof.
Il y a deux passages qui m'ont beaucoup plu ; cette scène où ces petites frappes martyrisent des gens, on ne sait pas trop ce qu'il se passe, on ne remarque pas tout de suite les visages de gens apeurés, il y a cette musique légère par-dessus qui renforce le côté amusement et insouciance des personnages alors qu'en fait ils sont en train de faire quelque chose de grave. Le second, c'est cette séquence qui nous montre que ce sale type est un coureur de femmes, avec ces corps dénudés, toujours sur fond musical.
Le personnage principal est intéressant et pointe bien un problème de société encore actuel. On a même droit à la plus belle illustration du fameux man's-plaining : une femme lui dit qu'elle connaît un magazine mais il se sent obligé malgré tout de le lui expliquer.
Le problème du film, c'est qu'il ne se passe rien. Hormis quelques scènes où la personnalité odieuse du personnage est exploitée (et qui sont concentrée sur la deuxième moitié du récit voir les troisième tiers) et les deux séquences mentionnées ci-dessus, ça tourne en rond, ça ne raconte pas grand chose.
Niveau mise en scène, c'est maladroit : forcément, c'est son premier long-métrage. Ce n'est pas inintéressant pour autant, le réalisateur propose même des choses intéressantes visuellement, et bizarrement, certains passages peuvent faire écho à sa filmographie jusqu'à son dernier sorti à ce jour. Le casting est sympa, Keitel est très bon dans ce rôle de salaud qui s'ignore. La BO passe bien.
Bref, c'est pas inintéressant dans le cadre de la filmo du réalisateur, mais le film n'est pas très bon en soi, on peut le dire, et ce malgré quelques fulgurances.