Dans ce film,ce sont les paysages qui m’ont d'abord conquis. C'est beau et c’est bien filmé. La photographie est très bonne. Wild, c’est l ‘état sauvage, la nature, les forêts, le désert, les plaines. Mais, c'est surtout un message positif sur l'art de transcender sa souffrance. Cette femme courageuse entreprend un périple de 1700 km faisant ainsi une série de deuils nécessaires et renaître à la vie. Certaines fois, l'aspect quasi-documentaire des flashbacks sur sa vie antèrieure m'a presque détaché par rapport à l' histoire racontée. Sur ce parcours long de plusieurs milliers de kilomètres, on sent que notre héroine , impeccablement jouée par Reese Witherspoon, est partie pour souffrir. Dès la mise en place de son " monstre "sur son dos , son énorme sac à dos qu’elle tente en vain de porter dans une scène drôle et déconcertante, on comprend qu'elle entreprend une marche de la rédemption. Ce parti pris du va-et-vient constant entre le passé et le présent est plutôt bien mené.De quasiment tous les plans, Reese Witherspoon est tout simplement parfaite. Pour fuir son passé, elle se lance dans une longue randonnée, qui nous fait suivre ses rencontres, ses limites et ses peurs. Jean-Marc Vallée met en scène une femme qui tente de se reconstruire et de trouver le bonheur. Le cadre choisi est clairement celui de l'Amérique rurale. C'est l'Amérique des laissés pour compte et des échecs qui nous intéresse ici. La symbolique religieuse reste ultra présente pendant tout son périple mais c'est l'humain qui doit gagner avant tout . Jolie histoire même si le passé de cette jeune femme reste vraiment chargé.