Wilderness
5.3
Wilderness

Film de M.J. Bassett (2007)

J’me suis faite avoir !
J’explique.
Les quelques personnes qui ont l’immense bonté de lire régulièrement mes déblatérations sur divers films ont du finir par se rendre compte que je porte un certain intérêt (oui, c’est un euphémisme) aux longs-métrages mettant en scène divers animaux qui ont tous pour point commun d’être très énervés / affamés et qui en font baver tout ce qu’ils peuvent aux hommes, femmes, enfants, pas de jaloux, croisant leurs routes.

Et Wilderness, sur un autre site que celui-ci, car il faut bien admettre que je fais des infidélités à Senscritique, on me l’a vendu comme suivant : un groupe de jeunes délinquants, sur une île déserte, se fait attaquer sans relâche par de monstrueux chiens enragés. Pour certains, ça sent le mauvais film à 10 km, pour moi aussi d’ailleurs, je vous rassure, mais, on ne se refait pas, je trouvais le synopsis aussi alléchant qu’un gros nonosse pour les toutous en question.

En fait d’attaques de chiens, il y en aura peu. On sent plus souvent la menace rôder que l’on ne la voit vraiment. En gros, vous assisterez, en vous gaussant pour les plus conciliants, en étant atterrés pour les autres, aux prises de becs, pseudos bastons et étalages de testostérone en tous genres de ces jeunes débi… hommes pardon, qui en plus d’être souvent aussi expressifs que Nicole Kidman après botox, ne semblent pas aptes à prononcer plus de trois mots sans y glisser une insulte ou une vanne foireuse et/ou graveleuse.
Je tiens d’ailleurs ici, et maintenant, à adresser un message personnel aux dialoguistes de Wilderness (j’ai bien conscience qu’ils ne le liront jamais, mais si j’attends que les gens m’écoutent pour parler, autant que je la ferme de suite) : Comment vous dire, les gars… les blagues, qui peuvent être rigolotes entre pote, entre deux bières, entre deux états seconds… du genre de « Eh Machin ! Où sont les allumettes ? » « Dans ton cul !! Mouahahahahah »… Mais mer…credi, j’aurais jamais cru entendre ça dans un film, bon sang ! Bon j’avoue, j’ai ri, mais plus à l’idée de vous, en train d’écrire les dialogues, et de vous dire « Ouais, ça le fait ! ». Mais pendant une heure et demie c’est lourd.

Donc, oubliées, ou presque, les bébêtes. Seule la première attaque, dirigée contre l’instructeur sensé gérer tous ces jeunes comiques, a de la gueule : Le brave homme finit accroché littéralement à un arbre par des flèches lui transperçant le corps de part en part (à noter à chaque impact, un « Aaaaaaaah » avec le visage contracté, le tout à peine surjoué… à se tordre de rire) pendant que ces braves molosses lui dévorent les entrailles. Ça c’était cool.

Pendant une vingtaine de minutes on suit nos jeunes décérébrés, courir, s’agiter en tous sens, se poser des questions existentielles sur le pourquoi du comment… On s’en fout quoi. Arrive la scène de cul la moins sensuelle du cinéma, genre « Quand Henry rencontre Simone au fond des bois », c’est inutile, on dirait deux lapins sous viagra… On est content que cela se termine vite.

Et là, attention, vous allez découvrir LE personnage !
Car après que le film se soit spoilé lui-même sur le « mais qui a dressé les chiens et veut notre peau ? », après-tout pourquoi sauvegarder un semblant de suspense pour les 3 derniers quarts d’heure du film ? (au point où nous en sommes, me direz-vous…) C’est là qu’intervient…. :

L’HOMME-FEUILLE !!!

Le seul, l’unique.

(Bon j’avoue, le surnom est de moi). Le mec qui tire les ficelles de tout ce mic-mac, est un ancien commando, qui jusqu’à la fin, égayera (et c’est peu dire, j’me marre encore rien qu’en y repensant) la pellicule de ses diverses apparitions.

Tout le petit groupe, discutant, sentant la menace proche, à deux doigts de la panique s’éloigne de leur campement, et… qui que l’on découvre, camouflé en… buisson (d’où le surnom) qui écoutait tout depuis le début ? L’Homme-feuille ! Glissant sur les galets ! (oui, l’homme-feuille glisse).

Un des personnages est blessé, vous le laissez, à l’abri croyez-vous, pour aller chercher de l’aide… Mais malheureux ! Il est appuyé sur un buisson ! L’homme-feuille ! Il a encore frappé ! Kaputt le blessé.

Non mais ce déguisement est impayable, c’est tellement… mal fait !
J’ai vu des rats tueurs, des corneilles, mêmes des tomates et des moussakas tueuses, mais là : un buisson… Merci !

Bon, je ne vous fait pas de dessins car outre le fait que je ne souhaite imposer à personne mes « talents » artistiques, vous l’aurez compris tout seul comme des grands, Wilderness est loin d’être un bon film, même pour le genre de série B auquel il appartient. Accompagné, il peut cependant être sympa à critiquer…euh…regarder. Et puis…

L’Homme-feuille, quand même… Je ris ! Satané Homme-feuille…
Pravda
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le 6 mars 2013

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Pravda

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