Ceux qui auront vu Sicario et Comancheria ne seront pas dépaysés : Wind River est comme un troisième chapitre d’une trilogie entamé avec les deux films. Wind River s’inscrit en effet dans cette lignée de polar sauvage et de thriller captivant et violent. Le film de Taylor Sheridan évoque également cette Amérique abandonnée, tiraillée entre ses communautés : en l’occurrence, ici, cette population indienne tenue à l’écart sur ses propres terres.
Le film de Taylor Sheridan est un drame policier visuellement bluffant, contemplatif et habité. L’enquête autour de ce meurtre d’une native américaine est prenante, portée par un efficace duo Olsen-Renner. D’ailleurs, dans le rôle-titre du chasseur mélancolique, on prend plaisir à retrouver un Jeremy Renner trop cantonné ces derniers temps aux seconds rôles dans des blockbusters (exception faite de Premier Contact, bijou SF de Denis Villeneuve, en 2016). Il offre sans doute une de ses meilleures performances avec Wind River.
Surtout, Wind River est la preuve des qualités de metteur en scène de Taylor Sheridan, qui propose une scène de fusillade que les amateurs de western des années 70 ne renieront pas. Brillant.