Preux qui restent
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Alexander Payne nous a habitué à des films parfois excellents, parfois moins. Récemment, "Downsizing" avec Matt Damon, est un exemple de film moins bien réussi. "Winter Break" est en revanche une véritable pépite !
Le réalisateur aime décidément les personnages un peu éclopés dans la vie, Jack Nicholson dans "Monsieur Schmidt" (premier véritable succès d'Alexander Payne à l'international) en est un parfait exemple. A l'approche des vacances de Noël dans un collège américain chic de la côte Est, la donne concerne, au départ, quelques étudiants qui se comptent sur les doigts d’une main, Mary la cuisinière (Da’vine Joy Randolph), et Paul Hunham (Paul Giamatti), l’enseignant d’histoire ancienne old style et un peu pédant. Sur ses épaules, ses collègues professeurs font porter, chaque année, le fardeau de surveiller les élèves restés au collège. Mais l’étau se resserre rapidement, rendant la situation plus cruelle encore. Conviés par un des potes de classe à venir les rejoindre dans le chalet de montagne familial, tous les laissés-pour-compte s’égaillent avec la permission de leurs parents, à l’exception d’Angus Tully (Dominic Sessa), dont les siens sont aux abonnés absents.
On va ainsi se retrouver dans la majeure partie du film avec un trio de personnages très improbable. Tous les trois, sur le principe, sans doute éculé mais diablement efficace, d’un conte de Noël qui présente toutes les dispositions nécessaires pour nous fendre le cœur, mais qui va justement puiser au fond de ces cœurs matière à réchauffement, émotion, tendresse et consolation. Trois cas donc, et assez lourds... chacun d'eux porte plus que son son lot de problèmes, et pourtant ils arriveront à nous inspirer beaucoup de bonheur tout au long du film. Paul Giamatti dans le rôle principal du professeur est parfait. Surnommé "Noeunoeil" dans le sous-titrage français, il mène tant bien que mal sa mission de surveillant au cours des péripéties qui relient les personnages extrêmement attachants en fin de compte !
La réalisation distille son lot de chansons mélancoliques du répertoire américain, et ceci en parfaite adéquation avec les décorés enneigés du film.
C'est un film abouti et d'une extrême finesse, sans doute l'un des meilleurs du réalisateur.
Créée
le 15 déc. 2023
Modifiée
le 15 déc. 2023
Critique lue 10 fois
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