"Il existe suffisamment de variantes de canidés qui ont désormais leur place dans les récits de fiction, plus ou moins dans une tonalité fantastique. Celle du loup-garou est la plus populaire, car il est bien connu qu’aux soirs de pleine lune, la malédiction des lycanthropes s’active, décuplant et libérant ainsi toute la bestialité des hôtes. C’est en tout cas ce qui préoccupe Whannell dans la représentation de sa créature, ou plutôt du père de famille qui se métamorphose et qui perd peu à peu toute son humanité. Comment protéger sa famille du danger de l’extérieur comme de l’intérieur dans ces conditions ?"
"Le drame familial se fait rapidement écraser par la dimension survivaliste du film, dans tout ce qu’elle a de plus cru à nous offrir. L’économie des effets spéciaux par des effets pratiques et un décor rural néo-zélandais nous convainc, malgré des défauts d’écriture et de rythme. Ce qui est fatal dans un huis clos de cette envergure, car la plongée dans l’angoisse ne mise que sur l’attente et le hors-champ, à tel point que la chute horrifique n’est pas à la hauteur de ces avant-goûts psychologiques. Ce qui peut paraître bancales dans cette histoire était pourtant l’un des points fort de Invisible Man."
"La famille et l’amour ont toujours été de précieux carburants pour générer de l’empathie pour les personnages. Comme pour le Wolfman porté par Benicio del Toro et Anthony Hopkins, ce film reste maladroit avec ces notions. En revanche, celui de 1941 possède une puissance émotionnelle encore intacte aujourd’hui, contribuant ainsi à son succès public et critique. Il est malheureusement regrettable que cette ultime version de Wolf Man assure un divertissement correct, sans prise de risques. Ou plutôt sans exploiter ses brillantes idées jusqu’au bout."
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