A la mort de son père, Blake, un père de famille vivant à San Francisco, hérite de sa maison d’enfance. Alors que son couple bat de l’aile, avec sa femme et sa fille, ils décident de changer d’air en allant vivre dans la maison située au fin fond de l’Oregon. Sauf qu’une fois sur place, ils sont attaqués par un mystérieux animal…
Après le succès rencontré par Invisible Man (2020), Leigh Whannell est de retour avec un autre “Universal Monster”, lui aussi produit par Jason Blum (ce qui est rarement un gage de qualité). Malgré une séquence d’introduction (la partie de chasse) particulièrement réussie (parvenant à instaurer une ambiance pesante, voire oppressante), hélas, malgré ses bonnes promesses, le film va rapidement ronronner et être d’une platitude désarmante.
Revisiter le mythe de la lycanthropie, après les films cultes des 40’s était une bonne chose en soi, mais encore faut-il que le réalisateur s’en donne les moyens. Sauf que Wolf Man (2025) se perd dans des dialogues artificiels, une surenchère de bons sentiments et des personnages qui prennent des décisions toutes plus idiotes les unes que les autres
(sérieux, se réfugier en haut d’une serre était-ce pertinent ?).
L’action quant à elle se déroule le temps d’une nuit, au beau milieu de la forêt. A en voir le niveau de luminosité aussi bien en extérieur qu’à l’intérieur de la maison (c’est bien simple, sans électricité, on y voit comme en plein jour), à quel moment ils se sont dit (le réalisateur et le chef op’) que ce serait crédible ? Franchement, ça me fatigue les films d’horreur qui se déroulent dans la pénombre alors que l’on y voit parfaitement bien, ça décrédibilise totalement l’ensemble.
Côté mise en scène, on notera le curieux choix d’avoir appliqué une vision psychédélique lors du point de vue du loup-garou (le rendu est non seulement laid mais ridicule), sans parler de ce grotesque jeu du chat et de la souris qui s’opère entre le loup-garou et la petite famille
(dans la maison, puis dans la grange, puis dans la serre, puis dans la voiture et rebelote, à nouveau dans la maison, je ne savais pas que j’étais venu pour assister à une visite immobilière).
Enfin, on était venu pour assister à un film “de loup-garou” à proprement parler, puisque le film n’est rien d’autre que le remake de The Wolf Man (1941) de George Waggner, sauf qu’en réalité, on ne verra jamais de loup-garou,
puisque la transformation ne s’opère pas à 100% et que le père de famille reste parfaitement identifiable en tant que tel.
Au final, si le film écope d’une interdiction aux moins de 12 ans, ça veut tout dire. L’ensemble s’avère parfaitement inoffensif (on s'ennuie) et surtout, c’est terriblement prévisible.
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