L'épisode intitulé « X-Men Origins : Wolverine » plaçait le spectateur dans la vie du personnage avant qu'il ne rencontre le groupe de mutants. Il revient pour livrer une nouvelle lutte, mais cette fois le film fait suite au dernier fragment de la trilogie X-Men, dans une ambiance asiatique, celle du Japon.
Wolverine doit affronter ses propres démons, pour changer. Alors forcément, je me suis dit que ça pourrait être intéressant, étant donné que ce nouvel opus semblait se centrer sur la psychologie d'un anti-héros que j'ai toujours apprécié. Mais c'était sans compter les tares qui ont causé du tort aux précédentes adaptations de la franchise, et qui reviennent au galop pour frapper plus douloureusement.
J'ai l'amère impression que Logan, alias l'homme aux lames tranchantes, a été aseptisé, un peu à l'image de tout ce qui l'entoure dans ce film. Alors oui, le bonhomme est vénère, il est remonté, il se remet aussi en question et doit faire face à une machination. C'est bien, ça ajoute une pincée de maturité, ou du moins en apparence. On sent cette envie d'apporter plus de noirceur, plus de violence... les scénaristes remuent le couteau dans la plaie, toutefois est-ce que ça aide à valoriser notre mutant barbu ? Je dirais que non. Un manque d'empathie peut-être ? Je n'ai pas été tellement emballé sur son devenir, ni sur ses intentions de rédemption. La faute à des raccourcis scénaristiques, je parlerais même de "remplissage" abusif, tout est axé sur une seule idée concernant le héros. Le problème, c'est qu'il n'y a que cette idée qui est touchée du doigt, et encore, il est permis d'en douter.
On nage donc dans le quelconque, on retrouve les schémas habituels des films Marvel, bien qu'il y est des efforts pour s'en éloigner et des connections avec la saga initiale que les fans devraient apprécier. Des répliques ringardes et des clichés dont on se serait passé, en particulier ceux sur les familles japonaises, l'honneur qui les lient et les banalités de la société dans laquelle ils vivent. Je vais éviter de trop m'attarder sur la galerie de personnages qui se montre moyennement convaincante.
En lui-même, ce long-métrage n'est pas un horrible navet, il est même assez plaisant à regarder, d'autant plus qu'il démarrait très bien. Wolverine se pose quelques questions existentielles telles que le rapport à la mort que peut avoir un humain normalement constitué. L'archipel nippon est le lieu choisi pour servir l'action, il est bien mis en valeur et sert parfaitement les situations de combats décérébrés, qui sont pour certaines passables. Je pense que c'est à peu près tout.
Wolverine : Le Combat de l'Immortel est un film divertissant, mais qui n'atteint jamais des hauteurs. Passez votre chemin, ou allez-y dans l'optique de passer un bon moment. Juste un moment que vous oublierez aussitôt après.
Ce n'est pas ultra-cool non plus quand on connaît un chouïa la filmographie de James Mangold, il a réalisé des choses honorables comme "3h10 pour Yuma" ou "Walk the Line". Mais là, on ne peut que constater un boulot bâclé accumulant les bourdes et les maladresses, puis cette pointe de saveur qui lui manque tant.