Dans Wolverine : Le Combat de l’immortel, James Mangold dessine les contours d’un Logan vulnérable, marqué par l’usure du temps et le poids d’une immortalité qui devient un fardeau. En affaiblissant ses pouvoirs de régénération, le réalisateur retire au personnage son invincibilité mythologique pour mieux l’humaniser.
L’introspection s’impose comme l’épine dorsale du récit. Logan, autrefois figure brute et indestructible, se heurte à l’idée de sa propre finitude. Cette méditation sur la mortalité injecte au film une humanité rare dans le cinéma de super-héros.
Mangold fait le choix d’une action dépouillée et viscérale, à contre-courant des excès numériques habituels. Chaque coup porte un poids, chaque blessure rappelle la fragilité qui traverse désormais le héros. La violence n’est pas glorifiée, mais devient le langage du corps épuisé de Logan, marqué par chaque affrontement.
Cependant, cette richesse initiale vacille dans son dernier acte. Le Samouraï d’argent, antagoniste final, glisse dans une caricature qui trahit les ambitions du récit. Les enjeux cèdent la place à une mécanique plus conventionnelle, où le spectaculaire éclipse l’émotion.
"Wolverine : Le Combat de l’immortel" se distingue par sa volonté de moderniser le genre super-héroïque, demeurant un divertissement solide, habité par des ambitions notables, mais sans jamais atteindre les sommets d’une œuvre véritablement mémorable.