De la mousse, des moutons, de la glace, un torrent, nous sommes en Islande...
Du courage, du sang-froid, une malice incroyable, une chance extraordinaire...
Cette femme est professeure de chant...
C'est pourtant elle-seule qui terrorise son pays, et particulièrement le secteur sidérurgique. Sa ruse lui permet d'enchainer des actes de vandalisme spectaculaires, motivés par une cause économico-politique. Bien évidemment, la surenchère lui demande de repousser ses limites, tandis que les forces de l'ordre bouillonnent pour l'attraper.
Elle doit de plus équilibrer ses forces intérieure, entre quête de justice d'une part, et désir d'adopter par ailleurs. Il est évident que les deux ne sont pas compatibles, et l'une de ces causes doit lâcher prise pour l'autre... ou avant l'autre ? Comment ne pas commettre l'irréparable ?
Ce film nous rappelle à maintes reprises notre rôle de spectateur. Tantôt dans l'intimité de l'héroïne, quelque fois aux côtés des forces de l'ordre. Mais surtout ce sont les musiciens de la bande son, qui sont présents dans le champ de la caméra, et sont témoins/complices invisibles de la plupart des scènes. Vis-à-vis de ces causes qui semblent nous dépasser, sommes-nous coupables de lâcheté ? Sommes-nous des complices ? Ce film semble au moins nous dire que nous sommes tous capables de quelque chose, d'une conscience, de dire les choses, et enfin de s'engager, avec intelligence, préparation, sang-froid, fermeté, et dans le sens du bien commun.