Wonder wheel raconte les destins contrariés de 2 hommes et de 2 femmes dans le quartier de Coney Island dans les années 50. Ginny, remariée à Humpty est une ex actrice lunatique et malheureuse qui tombe dans les bras de Mickey, le jeune maitre nageur. Carolina, fille de Humpty a quitté son mafieux de mari qui la recherche et compte trouver asile chez son père Humpty.
Avec Wonder wheel sorti en 2018, Woody Allen livre une peinture désenchantée du couple dans le Coney Island ensoleillé des années 50. Ginny (Kate Winslet) est une femme chroniquement malheureuse qui veut toujours autre chose que ce qu'elle a, en fait c'est Madame Bovary.
Face à elle, Humpty (John Belushi), forain et pêcheur à la ligne supporte comme il peut le fils pyromane de Ginny et le retour de sa fille Carolina (Juno Temple) en délicatesse avec son mari qu'elle vient de quitter et qui a mis un contrat sur sa tête. Ce film s'inscrit dans la veine réaliste des films de Woody Allen...qui est celle que j'affectionne.
Filmés en plans serrés, baignant dans une lumière criarde orange la plupart du temps, Wonder Wheel flirte avec le glauque et le drame de la condition humaine.
Je trouve que le film sonne assez juste sur les relations homme/femme peintes sans complaisance entre la trahison de Ginny, ses plans de reconversion et les hésitations de Mickey. Le film est assez noir même si les actions pyromanes ponctuelles du fils de Ginny apporte quelques "respirations comiques" au métrage. Il rejoint en cela la vision du monde du réalisateur qui n'a jamais fait mystère de son pessimisme et de son absence de foi.
Au casting, on retrouve aussi Justin Timberlake (Mickey) et Juno Temple (Carolina).
Wonder Wheel pourrait être le dernier film de Woody Allen, lui aussi inquiété par les suites de l'affaire Weinstein et les tweets "Me too". Avec la moitié d'Hollywood suspectée, j'en connais un qui doit bien se "marrer", c'est Roman Polanski.
Ma note: 7/10