Après le sympathique mais pas passionnant Cafe Society, quel plaisir de retrouver Woody Allen au sommet de sa forme sur Wonder Wheel, une comédie dramatique sur le couple, l'amour et le désir et l'un des films les plus bergmaniens du maître new-yorkais, et l'un de ses plus beaux - si ce n'est SON plus beau - visuellement parlant tant la photographie est magnifique et la mise en scène particulièrement soignée pour mettre en valeur ce cadre de parc d'attraction dans les années 50. A cela s'ajoute une histoire très réussie où le personnage de Justin Timberlake (dans l'une de ses meilleures prestations à l'écran) se retrouve dans l'extrêmement douloureuse situation de choisir entre la mal mariée Kate Winslet, dans la quarantaine et malheureusement mais magnifique ou sa belle-fille, l'ingénue et très attirante Juno Temple. Woody Allen tisse des liens passionnants entre les protagonistes avec des situations convaincantes, de la subtilité et de l'intelligence, avec un acte final dramatique et émouvant qui se noue inexorablement devant nos yeux et qui est très réussi. Bref, Wonder Wheel fut une très belle expérience de cinéma et confirme mon sentiment sur le cinéma de Woody Allen ces dernières années : un grand film sur deux, ce qui est pour moi le cas ici!!