Woyzeck, un film-jouet : tourné en dix-huit jours, vu en quatre-vingts minutes, on s'en fait une idée en cinq : c'est l'exploitation concentrée d'un nouveau duo Herzog-Kinski que ce dernier est censé caractériser à lui tout seul. Mais sans surprise, un film si court et si lent n'a pas grand chose à dire ni à faire dire. De gros plans en paysages humides, Woyzeck laisse Kinski l'interpréter en roue libre, sans permettre à son ahurissement permanent de décoller du premier dan de la performance théâtrale. On appréciera les onces de spontanéité et la technique qui vient çà et là flirter avec le grand public quand l'horrible musique ne l'endort pas. Oubliable.
Quantième Art