Je n'arrivais pas à savoir si Dupieux était passé à côté de son film.
Alors j'ai longtemps réfléchis, quitte à ne pas dormir et quitte à t'aimer.
C'est que je n'ai quasiment pas dormi de la nuit pour cela.
Au final, les aventuriers de la tribu de Dana ont décidé d'éliminer Wrong. Et leur sentence est irrévocable.
Oui, Dupieux est tombé de son lit (grosse blague).
Acceptons le précepte de base de ce film, à savoir un monde loufoque où il pleut dans les bureaux, où après 7h59 ne vient pas 8h mais 7h60, où la télépathie fonctionne et permet de communiquer, et où tout un tas de choses étranges se passent, comme un palmier se transformant en sapin, sans choquer personne. Un seul homme semble ne pas trop comprendre ce monde : Dolph, héros humain à nom de chien.
Le problème, c'est que Dupieux n'a aucune maîtrise de son monde. Celui-ci ne respecte pas ces règles qu'il a lui-même édictées, et en fini par jouer avec le temps à la fin sans que cela n'ait aucun sens ni aucune utilité. Car oui, le vrai problème de ce film est dans sa résolution, dans ses 10 dernières minutes qui rendent l'histoire inintéressante. Pire : il laisse des indices tout le long du film, comme ce 7h60 qui apparaît trop souvent pour n'être qu'un simple gag (et qui pourtant l'est...) ou comme le comportement du héros qui laisse penser qu'il n'appartient pas à ce monde loufoque. Malheureusement il ne fait rien de ces indices et nous sert une fin sans intérêt et non-maîtrisée. Dommage car le potentiel est là, dans de bonnes situations, des personnages intéressants et de belles couleurs. Mais le monde où évoluent les personnages est instable et le scénario faiblard.
Oui, Dupieux est un escroc.