Avec Wrong cops Quentin Dupieux emboite le pas de ses précédents films dans le délire et l'absurde, toujours avec son aura habituelle de mec le plus cool du monde. Moins poétique que le précédent (Wrong), Dupieux ne fait pas dans la dentelle et entreprend une démarche jusqu'au boutiste dans l'obscène et le dégueulasse. Démarche que symbolise à lui seul le personnage du génial Mark Burnham, flic dealer qui refourgue sa dope dans des cadavres de rats. La mise en scène est également cohérente avec son sujet, ce qui souvent, est un gage de réussite et de qualité, les cadrages sont bancales et l'esthétique agressive, l'image est bruyante, surexposée et l'outil improvisé employé par Dupieux (il a encastré une vieille lentille des années 60 sur un Canon 5D !) rend l'image sale avec des zones de flous à des endroit incongrus dans le cadre. La bande son, assurée uniquement par Dupieux alias Mr Oizo contrairement à ses précédent films, souligne d'avantage l'aspect crade et bordélique de l'ensemble. Bordellique Dupieux l'est, envoyant valser les codes narratif du cinéma classique, le film n'ayant pas vraiment de début ni de fin, presque une succession de sketchs tous plus marrant les uns que les autres. A noté la présence d'Eric Judor hilarant en flic borgne qui veut à tout prix percer dans le milieu de la musique électro (projection de Dupieux à ses débuts) et celle de Marylin Manson dans le rôle à contre-emploi d'un ado craintif.
Wrong cops est assurément le film underground le plus marrant de l'année !