Séance nocturne au Festival de Deauville, présentation en AVP du prochain film de Ti West : X. Le synopsis : des jeunes vont tourner un film pornographique dans une ferme reculée, mais les propriétaires âgées sont très bizarres, ils ont le feu à la couche urinaire. Vendu comme un slasher mélangé avec des scènes de nu, on a eu un long moment de solitude, ne prenant jamais part à la marrade (on sait qu'on est le 1% à n'avoir pas aimé, mais c'est aussi ça, le cinéma), la faute à une mise en scène très pédante. Allons-y gaiment sur les filtres rouges gratuits, sur les gros plans d'objets qui ne servent à rien (oui, on l'a vu, le phare de la voiture...), sur les scènes humoristiques qui déboulent n'importe comment (
la mamie qui tire avec le fusil et part à dix mètres... Facepalm
), sur la bande-son psychédélique qui nous crie : "Attention, je suis un film d'auteur ! Moi je suis cinéphile." Oh, pitié. La scène de début avec
le croco nous a fait pleurer de désespoir (filmée de dessus pour un effet plus clinquant, avec un croco en numérique qui dégouline)
idem la scène de
la mamie qui charcute le jeune
devant la voiture (et allez, le phare...) filmée de façon à ce qu'on ne voit rien avec des petits râles risibles en hors-champ, typiquement le genre de scènes où l'on a pensé être devant un nanar, si seulement Ti West ne nous beuglait pas sa mise en scène "à analyser" toutes les deux minutes. Seuls points qu'on sauve, la prestation de Mia Goth ("la dame sans sourcils" de Cure For Life, sa gueule fascinante nous est restée, et décidément : on l'aime bien) et les scènes de fesses avec les papi-mamie (et même ado), certainement les plus "marquantes" (si l'on peut dire, c'est surtout que les scènes de mort manquent de punch...) de ce X, qui nous est passé à côté comme un courant d'air d'été... Allez mamie, une camomille, la couche, et au lit.