Le moins que l'on puisse dire c'est que ce film est ambitieux. Bryan Singer semble s'être mis de nombreux objectif à atteindre dont celui d'adapter une des histoires les plus célèbre du comics tout en l'intégrant dans la continuité cinéma qu'il a créée en 2000.

Visuellement, le film est magnifique. Le rythme du scénario est haletant. Et il a d'autres qualités indiscutable qui font presque partie du cahier des charges de tout film de ce genre à notre époque. Ca reste cependant légèrement au dessous de la moyenne pour un film qui ne rempli pas toutes ces promesses.

Incohérences scénaristiques.
Tout d'abord, cette incohérence scénaristique concernant le retour à la vie du Professeur Xavier (pareil pour Jean...). Un truc aussi énorme aurait pu être un élément intéressant du scénario. Il n'est pas impossible que ça soit évoquer dans un prochain épisode... mais là, ça parait grossier. La ficelle scénaristique pour expliquer le pourquoi Xavier jeune marche (à cause d'une drogue?) est elle aussi un peu grossière. La technologie des années 1970 a l'air trop évoluée créant des anachronismes qui ne tiennent pas la route. Ce qui n'était pas le cas du volet précédent.

Traitement des personnages grossier
Le traitement des personnages est assez inégal. La personnalité qu'ils ont acquis lors des films précédents semble avoir été altérée. Xavier est un personnage qui semble ne jamais renoncer. Cette dépression, certes cohérente, est mal amenée. Magneto est généralement un vilain complexe. Ici, il semble être soit bon - soit mauvais, avec pour toute nuance des phrases ponctuées de "mon vieil ami". Un peu mince. Wolverine, lui, semble affaibli.

Règlement de comptes
Il reste ce sentiment, cette impression que Singer règle ses comptes avec ses deux "remplaçants". L'un est connu pour être un tâcheron d'Hollywood : Bret Ratner et l'autre comme le jeune génie qui damne le pion à l'ancien : Matthew Vaughn. Comme si Brian Singer s'était mis la pression face à Vaughn. Comme si il avait fait preuve de condescendance face au troisième volet de Ratner. Il se réapproprie une univers qu'il considère comme le sien avec beaucoup de maladresse et cette démarche presque "revancharde" désert le film.

Au final, je suis ressorti de la salle avec l'impression d'avoir pris une grosse claque d'une main qui n'avait pas tous ses doigts et surtout que le réalisateur est passé à côté d'un bon film faute d'humilité.
Jean-Marc_Ernes
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le 28 juin 2014

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Jean-Marc Ernes

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