L'omniprésence des MARVEL sur grand écran commençait sérieusement à manquer de renouveau. Nous tendions alors vers une uniformisation certaine. Et il faut l'avouer, même amateurs de MARVEL, de super-héros et autres blagues de cour de récréation, il nous manquait quelque chose. Ce petit quelque chose c'était simplement un scénario à la hauteur de ce qu'il se passe à l'image. Il nous fallait un film pour rappeller que, non, MARVEL n'a pas délaissé le cinéma pour faire bande à part. Et qui d'autre au sein de la licence que Bryan Singer avait le pouvoir d'accomplir cette mission ?
Alors oui, vous l'aurez compris, Days of Future Past réunit à nouveau tous les ingrédients qui réussissent tant à la licence. Chacun y va de sa blague, que ce soit de la spéculation quant à la mort de JFK, ou bien encore de l'auto-parodie de Hugh Jackman quant à son emblématique personne qu'est Wolverine. Et en ce sens là, on saluera l'apparition de Evan Peters en QuickSilver qui est le point d'orgue de ce X-MEN. Ce dernier nous offre sans doute l'une des scènes les plus mythiques de la saga.
DOFP brille également de par son visuel et sa technique, bien que la 3D, comme à son habitude, n'apporte pas grand chose. Les plans sont beaux, les costumes impressionnent, et les effets spéciaux forcent le respect. C'est ici un sans faute pour Singer.
Mais comme je vous le disais, DOFP c'est un peu plus que ça. Cet opus est dans un premier temps sublimé par ses acteurs emblématiques : de Hugh Jackman à Sir Ian McKellen, en passant par Jennifer Lawrence, l'excellent James McAvoy et le suprême Patrick Stewart. Tous brillent. Et on esquissera même un sourire à la vision de notre Omar Sy national, fort de ses trois répliques et de son monumental "STO'M!".
Mais si le duo McAvoy/Fassbender fonctionne très bien, c'est avant tout le second qui m'a marqué. Même si Fassbender en garde un peu sous le pied, il offre pourtant une autre dimension à DOFP. C'est à lui que revient le rôle de prononcer de longs discours sur un fond de musique triste et de chaos. Et il faut le dire, Fassbender le fait bien, et transmet une émotion que jamais je n'avais ressenti dans un MARVEL. Fassbender brille dans son rôle d'anti-héros et accroche le spectateur comme jamais, rendant de sa superbe au rôle de Magneto.
Enfin, comment ne pas vous parler du scénario de DOFP ? Il est sans aucun doute ce pour quoi ce nouvel opus est une réussite. Bryan Singer joue la carte du voyage temporel avec brio. On pouvait s'attendre à un simple tour de passe-passe mais c'est bien plus, car il en vient à remettre en question toute la trame historique de la saga X-MEN.
Si il me fallait vous résumer ce qu'est réellement X-MEN : Days of Future Past, je vous répondrais sans doute que c'est, simplement, un peu plus qu'un MARVEL.