X-Men : Le Commencement est une préquelle à la série de films X-Men. Pour être tout à fait honnête, j’ai mis beaucoup de temps à décider si j’aimais ce film ou non. Premièrement, je ne suis pas fan du travail du réalisateur, qui, selon moi, tombe parfois dans la facilité. Deuxièmement, le résultat génère un sentiment d’incohérence, notamment avec la présence d'Azazel, qui ressemble à Diablo (ce qui est logique, car c’est censé être son père, mais cela n’est jamais suggéré). D'autre part, je n’apprécie pas du tout, mais alors vraiment pas, la première moitié du film, que je trouve ratée. La réunion des jeunes mutants par le FBI est une séquence absolument inconsistante. Les jeunes discutent en mode : « Et toi, quel est ton pouvoir ? Moi, j’ai des pieds de singe, génial ! ». Je trouve que cette séquence n’est ni crédible ni réaliste. Pire encore, l’introduction du film, qui est exactement la même que celle de X-Men 2 (si mes souvenirs sont bons), à l’exception d’une silhouette qui apparaît à la fenêtre, laisse supposer que l’on s’est trompé de film. Cela renforce l’idée d’un manque de créativité des auteurs, qui auraient pu dévoiler une autre scène de la jeunesse de Magnéto dans le camp de concentration pour introduire les personnages clés. D’accord, la scène en question se poursuit (comme une version longue), mais l’effet de recyclage est plutôt déconcertant. Aussi, il y a certains personnages que je trouve affreusement ringard, du style le hurleur, qui crie pour voler. Et je ne parle même pas de la stripteaseuse qui a des ailes et qui crache des boules de feu. Sérieux, rien que de l'écrire...
Heureusement, la deuxième moitié du film est bien plus convaincante, avec l’attaque de la base et surtout la scène finale sur l’île, qui éclaire l’ensemble de la franchise. À mon goût, il y a tout de même un peu trop de scènes où les mutants passent d’un camp à l’autre et tergiversent sur la question du bien et du mal. Je suis également un peu gêné par ce type de préquelle où les méchants ne sont plus tout à fait méchants. Oui, c’est intéressant de découvrir les motivations de Magnéto, mais à trop vouloir définir ses luttes intimes, le personnage perd de sa superbe.
Bref, vous l’avez compris, je suis plutôt mitigé. Mais je reconnais volontiers qu’il s’agit d’un bel épisode de la franchise, qui a le mérite d’exister et qui a sans doute été conçu avec une bonne idée de départ. Mais le résultat méritait d'être mieux pensé.