Une expansion d'univers aussi alléchante que réussie...
Après un Affrontement Final pas trop mal réussi, et un spin-off axé sur le personnage de Wolverine un tant soit peu décevant, la franchise X-Men au cinéma se devait de reprendre du poil de la bête ; le préquel First Class / Le Commencement semblait répondre à cette attente palpable chez le spectateur, l’univers de Stan Lee ne demandant qu’à être exploré de nouveau, tout en offrant nombre de possibilités.
Découvrir les premiers pas du Professeur X et de son antagoniste Magneto était donc plutôt emballant, et la tâche incomba finalement à Matthew Vaughn, Bryan Singer se désistant une nouvelle fois ; et, force est de constater que le réalisateur du retentissant Kick-Ass signe là un divertissement excellent, notamment dans son rapport aux autres opus.
On sous-entend donc que la présence de certains anachronismes, le plus notoire étant par exemple celui vis-à-vis de la paralysie du Professeur X, ne sont pas pour autant vraiment dérangeants ; First Class peut ainsi aussi bien être perçu comme étant un préquel qu’un reboot.
Pour le reste, l’intrigue se place au cœur de la guerre froide et la crise des missiles de Cuba ; un fond un tant soit peu historique donc, dans lequel vont évoluer avec aisance Charles Xavier et Erik Lehnsherr, qui constitue là un duo principal des plus plaisants.
Respectivement interprétés par James McAvoy et Michael Fassbender, ceux-ci s’avèrent aussi intéressants que différents de ce qu’ils seront dans un futur proche, notamment avec un Charles plus orgueilleux et amusant ; autrement, c’est un sans-faute concernant le jeu de McAvoy et Fassbender, ce dernier égalant notamment les performances cultes du grand Ian McKellen, tout en ayant le luxe d’évoluer aux côtés d’autres bons seconds rôles.
On pense naturellement à une Raven/Mystique enfin approfondis, et surprenante de par les relations qu’elle entretenait alors avec le Professeur X ; mais le plus génial reste le grand vilain Sebastian Shaw, campé par un Kevin Bacon savoureux au possible !
En clair, les personnages portent avec brio le film, qui parvient à nous proposer un scénario suffisamment captivant ; et non sans que cela ne suffise pas, X-Men First Class arbore des effets visuels en tout points convaincants, tandis que la soundtrack de Henry Jackman nous réserve le meilleur, surtout au travers d’un thème pour le moins épique sur le personnage de Magneto.
Bref, je me souviens être sortis de la séance en étant littéralement emballé, et ce non sans raison ; ce préquel explore donc avec réussite les origines d’une multitude de personnages emblématiques, et on aurait tort de s’en priver.
Reste à souligner le caméo le temps d’une courte scène d’un certain protagoniste, qui ne manquera pas de faire sourire, oh que oui ; chapeau Mr Vaughn.