Après un Kick-Ass jouissif, Matthew Vaughn nous sert un X-Men orgasmique.
Sous fond de Guerre Froide et d'images d'archives, le réalisateur plonge le spectateur et ses personnages dans l'Histoire, mais à la sauce Marvel. Et autant dire que le résultat est monstrueux.
Vaughn respecte son titre à la lettre : il prend tout son temps pour nous présenter le début des personnages, leur passé respectif, leurs aspirations, leurs identités physiques et psychologiques.
Tout sonne juste, tout est en osmose et en corrélation avec les épisodes précédents de la saga, ce qui fait que ce X-Men est convaincant du début à la fin.
Du coup, ce qui fait la force du film, c'est que Vaughn évite le piège "Blockbuster-à-la-Michael-Bay" : celui de nous en mettre plein la vue pendant toute la durée du film, en oubliant tout le reste.
Ici, ce n'est pas le cas, car tout est dosé à la perfection. Rares sont les blockbusters qui parviennent à mêler efficacement séquences d'actions virevoltantes et scénario astucieux. X-Men : Le Commencement réussit le pari haut la main.
Sans aucun doute le meilleur épisode depuis le premier, et incontestablement le meilleur Marvel depuis le Spiderman de Sam Raimi.
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Post-Scriptum [SPOILER]
Le passage le plus jouissif du film n'est ni le sous-marin qui plane à 50 mètres de l'océan, ni la pièce de monnaie qui rentre au ralenti dans le crâne de Shaw, ni la présentation des pouvoirs des X-Men.
Non, le passage le plus jouissif du film ne dure que 5 secondes : c'est le terrible "Allez tous vous faire enculer", lancé par Hugh Jackman himself envers les jeunes Professeur X et Magneto.
Un clin d'œil juste jouissif.