Voilà, j'ai terminé mon petit cycle reprenant les principaux films catastrophes des 70's, j'ai même tapé dans les grosses bouses de la fin, histoire de me faire un peu mal, mais bon, y'a pas, maintenant faut passer à autre chose, parce que non merci votre Airport 80 Concorde, franchement, je ne vais pas pouvoir...
Heureusement, quand un genre est aussi marqué que celui-là, et connait un tel succès pendant toute une décennie, les parodies finissent forcément par arriver un jour ou l'autre.
Et c'est là que les ZAZ interviennent. Les ZAZ, ce sont les scénariste de Hamburger film sandwich, le film que John Landis a réalisé trois ans plus tôt et que finalement, Chabat aura passé sa vie à pomper sans plus se fatiguer... Jim Abrahams, futur responsable des Hot Shots, est associé aux frères Zucker, David, qui finira par faire les Y a-t-il un flic et Jerry qui se perdra beaucoup plus loin entre le sirupeux Ghost et l'abomination Lancelot.
Nos trois lascars, reprenant le non-sens d'un Hellzapoppin avec une pincée de National Lampoon rachètent le scénario de A l'heure zéro, un film des 50' avec Dana Andrews et se contentent de suivre le machin page par page, non sans assaisonner le tout de leur humour absurde si particulier, et en en profitant pour laisser libre cours à leur goût habituel pour la parodie.
Ce serait mentir que de dire que tous les gags fonctionnent, que l'ensemble est d'une grande finesse et que le couple principal déborde d'un charisme ravageur. Pourtant, le délire canalisé des ZAZ force encore le respect, et il est bien difficile d'oublier l'extraordinaire Lloyd Bridges (père de), merveilleux de bout en bout, ou encore le grandiose Leslie Nielsen, sosie de mon grand-père et qui laisse enfin éclater ici, après de remarqués rôles dramatiques, tout le pouvoir improbable de son génie comique.
Alors, je sais, depuis, ils ont chargé la barque, ils ont fait un tome 2, des Y a-t-il un flic avec Leslie jusqu'à épuisement, les Hot Shots avec Lloyd, on leur à même tellement tout piqué un peu partout que c'est David Zucker qui finira par reprendre lui-même la série des Scary movie, juste retour des choses...
Mais moi, voyez-vous, à celui-là, je pardonne beaucoup.
A la croisée de la folie 70's et de la vulgarité 80's, il reste comme un petit moment suspendu de délire communicatif qui, même s'il ne me fait pas souiller mon drap toutes les cinq minutes, me soutire parfois un bon rire franc et des sourires comme s'il en pleuvait. Je dois d'ailleurs remercier pour cela Elmer Bernstein dont le plaisir communicatif à jouer avec les musiques les plus significatives permet de donner au film le semblant de liant dont il avait tant besoin.