"Même moi je pourrais écrire cette bouse"


Qui n'a jamais eu cette pensée en tête en découvrant une oeuvre littéraire, cinématographique ou théâtrale ? C'est de là que part le concept de Yannick, gardien de nuit qui cherche la lumière.


Un personnage grossier et égoïste prend le pouvoir le temps d'une soirée pour mettre en scène à sa façon le divertissement qu'il est venu voir pour son jour de congé.

45 minutes de métro et 15 minutes de marche, je vous laisse faire le calcul

Le temps qu'a mis Yannick pour arriver au théâtre est à peu près aussi long que le film en lui-même. On peut presque s'en réjouir tant certains films de Dupieux avaient une vraie peine à conclure leurs concepts et tendaient sur de véritables longueurs.


On a ici un film beaucoup plus terre à terre qu'à l'accoutumée et qui va donc surement plaire à un plus grand nombre de spectateurs que pour une histoire pneu tueur. On ne pourra cependant pas crier au génie cette fois puisque le scénario n'accompagne aucune surprise qui pourrait bouleverser le spectateur.


Le public exige-t-il de l'Art (avec un grand A) après une journée de travail ? Doit-on écouter les "artistes" qui nous vendent leurs oeuvres en se sentant supérieurs ? Comment fait-on pour exister dans un monde où plus personne ne s'écoute et où l'on se sent insignifiant ?

Une multitude de questionnements traverse le personnage du grand Raphaël Quenard qui, avec son profil si atypique, arrive à toucher le spectateur. Si vous l'avez aimé dans Yannick, vous l'adorerez dans Chien de la casse. En espérant tout de même que l'industrie ne l'essore pas trop avec ses 4 films par an.


Yannick est donc une bonne comédie qui tend à dénoncer et à questionner certains aspects de la société française et son rapport avec l'Art. Blanche Gardin fait du Blanche Gardin, Pio Marmaï fait du Pio Marmaï et Sebastien Chassagne... a dit le mot "subjectif".

Un peu déçu par le manque de rebondissements et d'originalité pour un Dupieux, on quitte tout de même la salle avec le sourire en se rappelant toutes les envolées de Raphaël Quenard, le seul, l'unique.

hugowwww
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vu en 2023, Cinoche 2023 et Les meilleurs films français de 2023

Créée

le 2 août 2023

Critique lue 29 fois

hugowwww

Écrit par

Critique lue 29 fois

D'autres avis sur Yannick

Yannick
Bdown6
3

Bien foiré

Ce film qui aurait dû me procurer le rire et la réflexion par son concept inhabituel, ne m'a procuré que l'ennui. Très déçu. Au fond, comme Yannick ( Raphaël Quenard ), sauf que lui craque et prend...

le 29 déc. 2023

86 j'aime

Yannick
Moizi
7

Mission Impossible aurait été plus divertissant

Je crois que le souci principal de Yannick c'est qu'il m'a été totalement survendu et que j'en attendais pas mal, faisant partie de ceux qui ont aimé les derniers Dupieux et qui ont adoré Raphaël...

le 14 août 2023

60 j'aime

5

Yannick
Plume231
7

Un spectateur en quête d'un bon divertissement !

Quentin Dupieux reprend un schéma qu'il avait déjà spécifiquement employé dans Le Daim, à savoir que c'est le trait de folie d'un personnage qui déclenche l'intrigue (et non pas un élément...

le 2 août 2023

52 j'aime

4

Du même critique

Mamma Mia! Here We Go Again
hugowwww
4

L'ABBA, tout est vieux et tout est sauvage

Le grand fan d’ABBA qui se cache en moi sous 20 couches d’homme faussement viril amateur de foot se devait de visionner Mamma Mia : Here We go Again.On lance ce film pour pas grand chose au final si...

le 7 mars 2024

1 j'aime

Le Voyage de Chihiro
hugowwww
9

Le voyage de mon égo

Tu te dis cinéphile et t'as jamais vu les Miyazaki ??Encore une fois en cette soirée d'hiver, mon ego était pris à parti. Non seulement je n'arrivais pas à créer de lien avec cette nouvelle...

le 7 mars 2024

1 j'aime

The Boys
hugowwww
8

"When You Put Them Together, They're The Goddamn F***ing Spice Girls"

J'ai commencé The Boys en me sentant supérieur au commun des mortels.J'avais déjà eu des retours sur la violence à outrance de la série, sa vulgarité et ses scènes totalement absurdes qui ne me...

le 3 août 2023

1 j'aime

1