Bien foiré
Ce film qui aurait dû me procurer le rire et la réflexion par son concept inhabituel, ne m'a procuré que l'ennui. Très déçu. Au fond, comme Yannick ( Raphaël Quenard ), sauf que lui craque et prend...
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le 29 déc. 2023
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C’est l’histoire d’un spectateur qui s’active, mais dans une œuvre fermée. Ça, même Umberto Eco n’en serait pas revenu. Qui plus est un nouveau protagoniste sans le moindre habitus. Dès le départ ça s’engage mal. Mais d’un autre côté l’opposition « violence symbolique contre flingue » est au moins aussi enthousiasmante qu’un Guile vs Zangief. Au petit théâtre des hypocrisies ordinaires, la comédie se déploie soudain, dans la salle comme sur scène. La présence persistante de l’ironie grinçante, même aux pires moments, confine au ridicule. Comme dans le film éponyme de Patrice Leconte, les artisans du mépris de classe s’emploient à se distraire malgré l’imminence de la chute qui les attends au tournant de la fin de siècle. C’est un film qui m’a donné envie de relire Bourdieu (pour me moquer de son accent du Sud-Ouest, bien sûr~).
C’est aussi un film dont nous pouvons être fiers, techniquement. Genre « vous voyez derrière moi ? Pas mal, non ? …c’est français ». Tout y est : le patrimoine parisien, les acteurs qui cabotinent, les affiches de vaudevilles moches, l’exercice digne de l’Oulipo, le mari Cocu et le public ternes et désœuvrés mais qui a les codes (« eux, au moins… »). La performance relève de la gageure : un huis clos, en temps réels, sans musique (hormis peut-être une seule scène, et encore, impossible de déterminer si elle est extradiégétique ou non….tiens, le concept de la diégése d’ailleurs, voilà encore un mot qui a été inventé pour distinguer deux types de personnes : ceux qui savent ce que ça veut dire et les prolétaires) avec juste la parole et la mise en scène pour produire un spectacle qu’on espère moins chiant que la pauvre pièce de la scène d’exposition. Le dispositif réduit à l’os révèle toute son efficacité. La veulerie du public et des acteurs nous donne de beaux moqueurs. Et tout du long, on se dit, que quelqu’en soit l’issue, on en ressortira comme même pas indemne.
Créée
le 1 déc. 2024
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