Ici Dieu est une femme sublime.
J'ai trouvé émouvant de voir ce casting de très haute volée se lancer corps et âme dans un projet véritablement tourné vers l'art, la création voir l'expérimentation. Dans ces montagnes suisses les acteurs sont bien loin du strass et des paillettes américaines. C'est la première fois que je vois un film de Sorrentino, mais je dois dire qui celui ci m'a profondément séduit en 2 heures.
Ce film, c'est déjà une immersion dans un monde profondément onirique. C'est troublant d'avoir trouvé un lieu si empreint de magie, d'autant plus que celui ci est sublimé par une image très épurée et des cadres assez innovants. Cet hôtel ressemble à un véritable microcosme qui répond à des règles bien précises, il vient totalement combler les désirs et besoin du corps des occupants ce qui nous permet de nous concentrer totalement et en profondeur sur la psychologie des personnages.
Le thème de la vieillesse est traité avec beaucoup de dignité, mais aussi beaucoup de réalisme. La relation entre Michael Caine et Harvey Keitel est vraiment touchante, nottament lorsqu'ils échangent réciproquement leurs regards sur le monde. Ils nous offrent un instant un recul sur la vie, le temps qui passe et l'ordre des choses. Finalement c'est la perfection esthétique du film qui vient mettre en relief la faiblesse et les travers de l'esprit des Hommes.
L'eau claire coule sur ces corps à la peau flétrie, mais ne lave ni remords, ni souffrance.