Woody se la joue mutant dans les années 20 mais sans collant et avec un professeur Xavier plus sexy. On retrouve d'ailleurs quelques thématiques Marveliennes même si le sujet principal reste le conformisme de l'entre deux guerres.
Le faux documentaire est bien foutu mais passé l'intro ce schéma narratif perd vite de son originalité pour devenir longuet, Woody a du voir lui aussi les limites du procédé puisque le film dépasse à peine l'heure.
Bien qu'épisodiques les traits d'esprit Alleniens sont à ranger parmi ses meilleurs et les trucages visuels crédibles permettent d'insérer Zelig dans des situations historiques loufoques.
Woody n'hésite pas non plus à se travestir pour la cause jusqu'à camper des personnages pittoresques suivant les pays qu'il visite, provoquant ainsi des chasses à l'homme mondiales sur le principe d'Où est Charlie ?
Là dessus se pose une voix off à la diction de conteur à qui il fait dire tout et n'importe quoi sur un ton égal. L'histoire avance aussi via les témoignages qui n'ont pas vraiment d'autres intérêts comme les nombreux plans d'archives bouche trous. Bref malgré un concept original et quelques passages savoureux le film laisse un peu sur sa faim.