Zelig de Woody Allen est un véritable OVNI cinématographique. C'est vraiment difficile d'en faire le pitch, c'est entièrement filmé façon documentaire des années 20, donc en noir & blanc et avec beaucoup d’artefacts sur la pellicule. Woody Allen mélange la réalité et la fiction, le réel et le fantastique, le film historique et la comédie romantique. Résultat, on se retrouve face à un gros film expérimental, qui ne se compare avec aucun autre.
Pour l'histoire et les enjeux qui nous sont comptés ici, c'est difficile à résumer sans trop en dire. On nous narre la vie de Zelig, un personnage fictionnel des années 20, souffrant d'une pathologie bien étrange ... mais je vous laisse de découvrir laquelle, car moins on en sait, mieux c'est ! L'effet de surprise, c'est vraiment le principal attrait de Zelig.
Zelig c'est du Woody Allen dans le ton, mais ça diffère quand même beaucoup du reste de sa filmographie dans sa mise en scène. Avec Woody Allen, on avait l'habitude d'avoir une mise en scène très épurée, limite minimaliste avec une caméra posée sur les acteurs, mais là ce n'est pas du tout le cas ici. Tout est très découpé, très travaillé, très stylisé ... c'est très déroutant dans un Woody Allen.
Par contre, là où on n'est pas du tout dérouté, c'est au niveau des dialogues toujours aussi bien écrits de Woody Allen. Tous les acteurs déroulent leur texte, qu'ils respectent à la virgule près, avec parfois quelques inventions de mise en scène qui brisent le quatrième mur.
Bref, je ne saurais vous dire si j'ai aimé ou pas, mais si vous êtes curieux et si les ovnis cinématographiques ne vous font pas peur ... alors Zelig est fait pour vous.