Hello tout le monde,
Il est temps de révéler au monde entier les prouesses de la CIA en terme d'efficacité anti-terrosiste (sans spoiler, je vais faire de mon mieux). Après ARGO de Ben Affleck, Zero Dark Thirty nous entraîne dans les ténèbres, puis dans la lumière de l'une des pires tragédies des États-Unis d'Amérique.
Petit synopsis pour ceux qui le souhaitent: nous sommes le 11 septembre 2001, deux avions viennent de percuter les deux tours du World Trade Center. Pas besoin de nous montrer les images, nous les avons tous vus d'une manière ou d'une autre, sauf si nous étions bien cachés au fond d'une grotte en Afghanistan à ce moment là (et encore). En résulte un premier attentat, puis un autre et ainsi de suite.
Une femme, Maya (je ne sais pas d'où la réalisatrice sort ce nom, mais sans doute l'a t-elle pris par référence à la civilisation Maya (maya qui signifie selon Wiki "maïs", céréale qui tenait une place primordiale dans les mythologies précolombiennes, outre cette précision inutile, nous le savons tous et depuis toujours, les Mayas ont pour réputation d'être très intuitifs et parfois même visionnaires). Tout cela pour dire que cette Maya, interprétée par la talentueuse Jessica Chastain est envoyée pour son intelligence, dans une base secrète de la CIA au Pakistan de mémoire, pour observer et apprendre les techniques de torture datant du Moyen-Âge, si chères à la CIA ( le waterboarding ou simulation de noyade, le collier de chien, la boîte à chaussure...). Nous ressentons sa gêne et sa répulsion pour l'horreur omniprésente dans cette pièce de torture. C'est son initiation. Elle apprend vite et effectue toute seule les interrogatoires coiffée d'une perruque (au cas où, ils sont tous paranoïaques ces gens de la CIA). Cela me fait penser à la série Homeland avec Claire Danes, encore une femme forte, instable et sans attache.
Le contexte politique est limpide: le passage de Bush à Obama. On continue de chercher les terroristes, mais on se calme. Terminé les : "Je te connais par coeur. Je vais te briser. C'est toi qui choisi la manière dont tu veux être traité." Maintenant l'information se monnaie (une Lamborghini, un gâteau, la liberté). Place à la diplomatie et à la bureaucratie. Le problème avec l'administration, c'est que tout prend un temps fou à se mettre en place. D'un gros feutre rouge, Maya marque jour après jour un chiffre caractérisant l'incompétence de ses supérieurs qui n'ont pas les "couilles" d'affirmer la présence ou non du terroriste le plus recherché du monde et d'agir en conséquence.
Elle a du cran, c'est une femme? oui, Maya, c'est la "motherfucker" alter ego de Kathryn Bigelow. Courageuse, seule contre tous les studios qui refusent de financer un film sur la traque de Ben Laden. Elle balance tout, un peu trop parfois. Le film devient une vengeance personnelle face à celle de la nation. La motivation est cependant maigre, on a tous perdu quelqu'un de cher, nous sommes en vie pour terminer le travaille. Ok.
La réalisatrice réussit tout de même à rendre angoissant et dynamique la dernière demi-heure (climax du film), car même si nous connaissons l'issue de l'Histoire, nous sommes totalement envahis par le suspens et l'adrénaline exercée par l'action, la musique, le cadre (très près des soldats et des hélicos - doux uppercut à Apocalypse Now de Coppola). Lorsque les soldats défoncent les portes de ce "château fort", des flashs de REDACTED de Brian de Palma apparaissent devant moi.
Malgré tout, 00:30 reste un massacre orchestré avec peu d'Intelligence. GERONIMO!
- Le "+" : La musique d'Alexandre Desplat qui accompagne le film en crescendo. L'escadron d'acteurs Australien "Navy Seals", ça fait plaisir. Enfin, nous sommes aussi soulagé que Maya d'en avoir fini avec OBL.
- Le "-" : On ne sait rien de Maya, à part une photo d'elle et ? en fond d'écran une demi seconde. Elle a été recruté à la sortie de l'université par la CIA et n'a pas connu les autres guerres (contrairement à ses supérieurs) et ne connait depuis 10 ans, que la guerre contre Al-Quaïda, voilà tout ce que nous savons d'elle. Et Oussama? on ne sait rien de lui non plus vous allez me dire. Ses fréquentations avec les "gentils" avant de se fâcher avec eux. Ce sera pour la prochaine!