Il se met à pleuvoir quand la dope commence à faire effet.
J'enfile le masque. J'enfonce la porte et l'enflure qui se tenait derrière s'affale par terre. Les murs vibrent. A peine le temps d'achever le mec au sol avec son propre couteau qu'un clébard me saute à la gueule. J'égorge in extremis le molosse. La musique change de couleur. Un type m'aperçoit par une fenêtre et pique un sprint pour me contourner. Je lance le couteau vers l'inconscient qui déboule en trombe dans la pièce. Il est stoppé net, en pleine course, une lame dans l’œil. La mort me vouvoie, je lui répond "va te faire foutre". Je ramasse le pompe tombé à côté du cadavre encore chaud qui se vide doucement. Le fluide se répand sur le sol au rythme des cartouches vaporisant les derniers survivants, dans un balais sanglant parfumé à la poudre.
Les effets de la dope se dissipent. Le masque tombe, les murs s'endorment et la musique s'éclaircie... Merde, la descente. Le temps se dilate, se tort, se gâte. L'égo enfle, rétrécit, éclate. Vite putain, il me faut une dose. Vite. J'enfile le masque.