Un jeu français qui utilise le contexte de la peste noire pour nous conter une tragédie familiale... que ça donne envie au premier abord ! Et puis on joue au jeu et là...
A Plague Tale Innocence nous plonge dans le royaume de France au XVème siècle. Nous incarnons Amicia de Rune, une jeune fille d’ascendance noble qui vit une existence tranquille avec son père pendant que sa mère soigne son petit frère d’une mystérieuse maladie...
Jusqu’au jour où sa famille est assassinée par l’Inquisition. Cette dernière menée par l’archevêque Vitalis est à la recherche d’Hugo, le petit frère d’Amicia, car son sang contiendrai le remède à la peste qui ronge le royaume.
Amicia fuit le domaine familiale avec son frère et part dans une quête de vérité sur la malédiction de sa famille.
Pour commencer, le jeu met-il réellement en scène la peste noire ? Pas vraiment. La majorité du jeu consiste à éviter des hordes de rats qui semblent possédées par une forme de maléfice. Non pas que ce soit désagréable mais quand on dit peste noire, on s’attend à voir les bubons, les mourants, les médecins de la peste avec ces masques si caractéristiques, pas simplement des rats. En plus comme le jeu veut en montrer plusieurs milliers à la fois, les limitations techniques finissent par faire ressembler les hordes de rats à des vagues de pixels qui n’ont plus rien d’effrayant.
En parlant de peur, le jeu réussit-il à nous terrifier ?
Au début plutôt oui. Nous sommes poursuivis par des paysans pesteux, et ne possédons qu’une bête fronde pour nous défendre. A ce moment, le jeu semble bien être basé sur l’infiltration et la réflexion puisqu’on ne peut pas vraiment se débarrasser des ennemis
Et puis au bout de peu de temps, une fois les mécaniques du jeu intégrées, plus rien ne fait vraiment peur. Les rats ont peur de la lumière... donc on allume des torches, beaucoup, beaucoup de torches. Les ennemies sans casques peuvent être tués avec la fronde et les autres... avec l’alchimie que nous enseigne Lucas, un apprenti alchimiste qui connaît pourtant déjà la formule pour dissoudre des haumes en acier...
C’est vraiment l’ajout de l’alchimie qui ruine le jeu selon moi, tout devient beaucoup plus prévisible et facile.
Et quand on comprend qu’en fait Hugo est capable de maîtriser les rats avec le pouvoir de son sang... Le jeu perd toute volonté de reproduire de façon crédible et sérieuse la peste au XVème siècle. On fini par être dans une sorte de beat them all avec un gamin qui envoie ses hordes de rats contre des gardes imbéciles.
J’ai arrêté de jouer une fois arrivé face au boss final. La simple notion de boss dans un jeu historique me semble ridicule mais là ça atteint des sommets. Vitalis a créé ses propres rats (qui sont blancs) et les envoie contre ceux d’Hugo. J’ai éteins la console quand le méchant méchant inquisiteur lance des tentacules de rats à la gueule d’Amicia...
C’est vraiment dommage parce tout ça avait beaucoup de potentiel. Gardez votre argent.