Suite à la sortie du premier épisode de 2010 sur PS5, j'ai donc fini le premier jeu avec un sentiment en demi-teinte d'un jeu au développement difficile. Alan Wake 2 fut la surprise de cette fin d'année 2023 et, au vu des nombreux retours positifs, c'est avec hâte que je retourne donc à Bright Falls.
Dans un survival horror, la notion de danger peut prendre plusieurs formes : faible quantité de munitions, échappatoires labyrinthiques, compte à rebours, se sentir impuissant tout en fuyant la mort dans une série d'actions qui demandent adresse et sang-froid. Dans Alan Wake 2, il n'y a rien de tout ça ; l'impression de danger laisse malheureusement place à la frustration causée par un gameplay approximatif qui s'exploite pleinement dans les lieux plus ouverts (avec en bonus des jumpscares sonores peu inspirés). Le jeu en a lui-même conscience, car c'est principalement dans les zones ouvertes et dégagées que les affrontements s'opèrent. Pour ce qui est des espaces clos, et surtout dans un certain hôtel, c'est juste raté. Paradoxalement, les endroits exigus renforcent bien l'état de stress, mais entre la maniabilité lente combinée à des environnements rigides, on se prend les pieds et on se cogne partout. On est vite bloqué par des ennemis qui ont tendance à se téléporter à 2 mètres de votre personnage. Même le jeu en mode facile conserve cette frustration, mais heureusement, contrairement au premier épisode, ce n'est pas le cœur du jeu.
L'histoire est très originale, même si elle a tendance à vouloir par moments se croire plus intelligente que vous. Vous pouvez choisir d'incarner presque quand vous voulez Alan ou Saga. Cela varie la monotonie des environnements et de l'intrigue, et c'est la bienvenue car le récit gagnerait à être un peu plus court.
Pour finir, ce jeu d'auteur se range du côté des meilleures immersive sims où la narration environnementale et l'ambiance sont rois.