Je ne qualifierais pas Alan Wake, premier du nom, de grand jeu, loin de là. C’était un jeu d’action horrifique très sympathique, mais les éloges s’arrêtent là. C’est donc tout naturellement que ce deuxième épisode ne me tentait pas plus que ça. Bien sûr, c’était avant de lire toutes les critiques extrêmement positives du titre, critiques qui m’ont convaincu de lui donner une chance, et je ne le regrette pas !
Alan Wake 2, c’est avant tout une ambiance. C’est un jeu misant davantage sur sa narration que sur son gameplay, mais qui a su me plonger tellement profondément dans son univers que j’ai voulu en explorer chaque recoin. Les zones « semi-ouvertes » proposées sont toutes extrêmement bien construites, et j’ai pris un réel plaisir à simplement marcher pendant des heures dans ces environnements lugubres.
Ces environnements, d’ailleurs assez variés (sans vouloir les spoiler), sont très plaisants à découvrir, que ce soit avec Saga ou Alan Wake.
Car oui, Alan Wake 2 alterne entre deux histoires : celle de Saga Anderson, agent du FBI enquêtant sur des crimes, et, bien sûr, celle d’Alan Wake, toujours coincé dans l’Antre noire depuis la fin du premier volet.
Ces deux récits, qui se croisent à de multiples reprises, forment un scénario parfois confus, mais très original et résolument méta. On sent une grande sincérité de la part des développeurs (Sam Lake, le GOAT) dans leur envie de raconter une histoire sur la création d’une œuvre et toutes les complications que cela implique.
Côté gameplay, on est sur un classique TPS avec des mouvements, survival horror oblige, assez lents et laborieux, créant un sentiment d’insécurité permanent. Ce choix fonctionne à merveille et renforce l’immersion déjà excellente du jeu.
Le seul bémol, selon moi, réside dans les combats contre les boss, presque tous ratés, tant le gameplay n’est pas conçu pour des phases d’action rapides et intenses.
Malgré cela, Alan Wake 2 reste un incontournable du survival horror, porté par un scénario profond et intense, vous poussant à la réflexion sur des thématiques passionnantes autour de la création d’une œuvre.
Bastoche.