Originalité et lourdeurs

Cette génération de console me semble vraiment au point mort, les gros studios semblent s'observer en chiens de faïence et n'investir que dans les mêmes genres (Beat them all, Souls-Like, Remake...), alors voir le retour de cette licence Alan Wake me paraissait vraiment rafraichissant avec un gros travail sur l'ambiance, la modélisation des visages et sur des effets innovants qui me font penser que l'on entre enfin dans la next-gen.

Bien que l'on reste dans un système connu de survival-horror n'égalant pas l'ergonomie des dernières productions Capcom, la gestion un peu lourde de l'inventaire et du tableau d'enquête ne m'a pas posé de problème par rapport au rythme de l'aventure.

Cette narration folle est plutôt captivante, on voit un studio qui se regarde le nombril en évoquant toute ses oeuvres et revoir l'apparence du Max Payne originel via Sam Lake ça fait quelque chose. C'est très plaisant de goûter leur humour décalé et un enchainement de phases inédites (et musicales).

Cependant le principal soucis vient de la répétitivité et des longueurs notamment dans les phases Alan.

Le jeu est vraiment plombé par les chapitres finaux d'Alan imposant de multiples aller-retour et poussant aux limites son gameplay rigide et sa narration obscure.

Il aurait vraiment gagné a être bref et à finalement garder la psyché de l'auteur maudit mystérieuse.

En plus nous avons droit comme dans 90% des jeux à une fin vraiment bâclée et d'autant plus frustrante que les créateurs ont cherchés à nous maintenir captif de leurs longues phases narratives penibles pour aboutir à une conclusion faiblarde et médiocre.

Dommage parce que tous les personnages gravitant autour de Saga sont vraiment attachants et intéressants. Le chapitre "Old Gods" est le point culminant du jeu où toutes les actions autour de la maison de retraite sont un sommet de frisson, d'humour et d'action maitrisée.

Il y a également le DLC Lake House qui offre une phase de gameplay beaucoup plus captivante et un bestiaire très malaisant.

L'originalité, l'esthétisme et le plaisir de la découverte place ce jeu au-dessus du panier mais il se noie un peu trop dans sa narration et sa démarche intellectuelle auto-centrée ce qui fait baisser ma note au final.

Pourquoi pas un troisième volet mieux structuré si il est produit dans un délai plus court.